Le gouvernement danois a relevé le niveau de sécurité de ses infrastructures énergétiques au second niveau le plus élevé, une décision motivée par plusieurs incidents impliquant des drones non identifiés dans l’espace aérien du pays. Cette mesure vise à prévenir tout risque de sabotage ou d’attaque hybride, alors que les autorités redoutent une perturbation potentielle de l’approvisionnement énergétique national.
Le ministre danois du Climat, de l’Énergie et des Services publics, Lars Aagaard, a indiqué que ce rehaussement au niveau orange entraînerait un renforcement de la surveillance sur les sites critiques et une restriction d’accès plus stricte aux installations. Selon ses déclarations, cette décision reflète la vulnérabilité croissante des réseaux énergétiques dans un climat de tensions internationales persistantes.
Un renforcement des contrôles sur fond de tensions régionales
Les autorités danoises ont signalé des survols répétés d’aéroports, notamment celui de Copenhague, ainsi que de sites militaires sensibles. Ces événements ont conduit à la fermeture temporaire de certains espaces aériens et à une intensification des patrouilles dans les zones stratégiques. Aucun acteur étatique n’a été formellement désigné, bien que des responsables politiques aient pointé vers la Russie comme principale source de menaces contre les intérêts européens.
La Première ministre Mette Frederiksen a déclaré publiquement qu’un seul pays représentait actuellement un danger significatif pour la sécurité du continent. Cette déclaration intervient alors que Copenhague accueille un sommet européen sous haute sécurité, avec une interdiction temporaire des vols de drones civils en vigueur jusqu’au 3 octobre.
Les infrastructures énergétiques, cibles d’une attention accrue
La décision du Danemark survient dans un contexte de montée des alertes sécuritaires sur les infrastructures critiques dans plusieurs pays d’Europe du Nord. Le ministre Aagaard a affirmé que la multiplication des incidents met en lumière une attention croissante portée aux systèmes d’approvisionnement énergétique, au-delà des seuls drones. Selon lui, cette tendance témoigne de la perception mondiale de la valeur stratégique de ces installations.
La dernière fois que le niveau de sécurité avait été élevé au même degré remonte à septembre 2022, à la suite du sabotage du gazoduc Nord Stream en mer Baltique. Cet événement avait déjà souligné la fragilité des réseaux énergétiques sous-marins et terrestres face à des opérations clandestines.