Le Sénat des États-Unis a récemment voté en faveur d’une résolution visant à abroger la taxe sur les émissions de méthane proposée par l’administration Biden. Cette mesure faisait partie des dernières initiatives de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) pour obliger les producteurs de pétrole et de gaz à réduire les émissions de méthane, un gaz à effet de serre puissant. Le vote a eu lieu dans le cadre de la Loi de Révision du Congrès, un processus législatif permettant au Congrès de renverser de nouvelles règles fédérales avec une majorité simple. Le Sénat a ainsi annulé la proposition de taxe progressive sur le méthane, qui avait déjà été approuvée par la Chambre des représentants quelques jours auparavant.
Les modalités de la taxe sur le méthane
La taxe sur le méthane, qui découle de la Loi sur la Réduction de l’Inflation de 2022, visait les installations émettant plus de 25 000 tonnes de dioxyde de carbone équivalent par an. La mesure prévoyait une amende progressive, débutant à 900 dollars par tonne de méthane émise en 2024, augmentant à 1 200 dollars en 2025 et atteignant 1 500 dollars à partir de 2026. Les producteurs de pétrole et de gaz ont largement critiqué la taxe, qualifiant cette mesure de nouvelle « taxe » supplémentaire. Les groupes industriels se sont réjouis de l’annulation de cette réglementation et ont pressé le président de l’époque, Donald Trump, de signer rapidement la législation.
Les conséquences pour l’industrie pétrolière et gazière
Le méthane, gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone, est fréquemment libéré de manière invisible dans l’atmosphère à partir de sites de forage, de pipelines de gaz et d’autres infrastructures liées à l’industrie pétrolière et gazière. Cette taxe faisait partie de l’effort de l’administration Biden pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur énergétique, une initiative qui suscite des débats passionnés. Pour les producteurs de pétrole et de gaz, cette taxe aurait représenté un fardeau financier supplémentaire dans un secteur déjà sous une réglementation stricte de l’EPA.
La réaction des élus et des groupes industriels
Le sénateur démocrate Sheldon Whitehouse, membre influent de la commission sur l’environnement au Sénat, a dénoncé l’annulation de la taxe, estimant que cette décision entraînerait une hausse des prix de l’énergie et une détérioration de la qualité environnementale pour les consommateurs. Il a souligné que la mesure visait à pénaliser une industrie déjà lourdement réglementée tout en affaiblissant les efforts visant à atténuer le changement climatique.