Le bannissement de la Russie de la scène internationale oblige les États à trouver des alternatives à ces exportations. Notamment, le gaz russe fait défaut aux Européens qui ne trouvent pas de remplaçants immédiats. En conséquence, beaucoup se tournent vers le charbon plus accessible sur les marchés mondiaux. Toutefois, le charbon est importé sur une plus grande distance, ce qui accentue l’impact négatif sur les enjeux climatiques.
« La dépendance gazière de l’Europe est beaucoup, beaucoup plus élevée que dans la plupart des économies asiatiques (…) Le gaz représente au moins 30 à 40 % de la demande totale d’énergie dans la plupart des pays européens, contre peut-être 6 à 7 % en Chine, dont peut-être la moitié est du GNL. » Sveinung Stohle, directeur général adjoint de la compagnie maritime grecque Angelicoussis Group
Le charbon, seule solution accessible.
Le charbon est l’énergie thermique la moins impactée par la guerre en Ukraine. La Russie en est un grand pays producteur mais elle ne domine pas le marché comme pour le gaz ou le pétrole.
« La seule matière première qui peut aider à résoudre la crise énergétique en Europe à court terme est le charbon », Sveinung Stohle.
Le charbon se trouve être l’énergie qui équilibre les marché énergétiques mondiaux. Les européens peuvent compter sur le charbon australien pour compenser le gaz russe et faire pression sur les prix. De son côté, l’Australie trouve un débouché alors que la Chine, grande consommatrice, proscrit le charbon australien depuis 2020. En revanche, le charbon connait un regain d’intérêt dans le pays qui gonfle la demande mondiale.
Quel impact sur le climat ?
Malgré les promesses internationales, les organismes estiment que les émissions de CO2 vont atteindre un record en 2022. L’augmentation de ces émissions se poursuit avec un rebond de 2,5% par rapport à 2021 et l’impact de la crise sanitaire.
Cela fait suite à une augmentation des émissions de CO2 déjà l’année dernière. Le charbon très polluant est plus utilisé dans un contexte de croissance globale de la consommation énergétique. De plus, les échanges se font sur des plus longues distances ce qui contribue à une augmentation de son prix.
Néfaste pour le climat, frein relatif à la hausse des coûts, le charbon reste une solution par défaut. Néanmoins c’est actuellement la seule énergie immédiatement disponible tandis que l’embargo contre la production russe se renforce.