L’Arabie Saoudite, par l’intermédiaire de Saudi Aramco, attribue $10 milliards de contrats d’ingénierie et de construction sur la zone de schiste de Jafurah. L’objectif est d’augmenter la production gazière et fournir des matières premières pour les secteurs de la chimie et de l’hydrogène.
L’Arabie Saoudite mise sur ses réserves de schiste
Selon Amin Nasser, PDG d’Aramco, le champ de Jafurah est le plus grand réservoir de gaz non associé d’Arabie Saoudite. Avec presque 5,7 milliards de m3 de ressources, l’entreprise s’attend à une importante production journalière d’ici à 2030. Celle-ci prévoit 57 millions m3 de gaz, 12 millions m3 d’éthane et 630.000 barils équivalent pétrole (bep) de gaz liquide et condensé.
En 2020, la société produisait en moyenne 0,26 million de m3 de gaz par jour. La majeure partie provenant du gaz associé à la production de pétrole.
Plus de gaz pour la transition énergétique
Plusieurs observateurs s’interrogent sur la rentabilité de Jafurah comparée aux réserves conventionnelles peu coûteuses. De fait, la fracturation hydraulique nécessite d’importants volumes d’eau. Ressource que l’Arabie Saoudite ne possède pas en abondance.
Face aux critiques, les responsables saoudiens répondent que le champ de Jafurah est essentiel à l’objectif de neutralité carbone pour 2060. De son côté, Saudi Aramco s’est fixée cet objectif pour 2050.
Le gaz peut remplacer 300.000 bpj de pétrole
M. Nasser avance que le gaz remplacerait plus de 300.000 barils par jour (bpj) de pétrole destinés à la production d’électricité. De même, son exploitation contribuerait à produire de l’hydrogène et de l’ammoniac à faible teneur en carbone. Enfin, cela répondrait à l’augmentation de la demande, notamment pour le milieu de la pétrochimie.
Ainsi, en investissant dans Jafurah, l’Arabie Saoudite avance que la transition énergétique passera par l’utilisation de ressources non-conventionnelles.