L’Arabie saoudite n’augmentera pas sa production de pétrole de brut au-delà de son quota déclare le ministre de l’énergie du royaume, le prince Abdulaziz bin Salman. Et ce, malgré les déficits de production des autres membres de l’accord l’OPEP+.
La production de l’OPEP+ en augmentation?
L’OPEP et ses 10 alliés (OPEP+) s’attachent ainsi à rétablir leur production aux niveaux d’avant la pandémie d’ici à la fin de l’année 2022. Notamment grâce à une série d’augmentations mensuelles de la production de 400.000 bpj.
Or, une partie des membres de l’alliance ne sont pas encore capable de répondre de leurs quotas. Certains ont d’ores et déjà atteint leurs niveaux maximums de production ou, à l’inverse, s’en approchent. Les ministres de l’OPEP+ se réuniront donc le 2 février 2022 afin de décider de leurs niveaux de production pour mars 2022.
Stabiliser le marché
Par conséquent, cette configuration de sous-performance soulève des doutes quant à la capacité de l’alliance à stabiliser les marchés. Autrement dit, l’inquiétude persiste sur la capacité de l’OPEP+ a approvisionner suffisament les marchés.
C’est pourquoi, d’autres membres, à l’instar des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, doivent intervenir afin de maintenir l’approvisionnement mondial. Ceux-ci disposent en effet d’une capacité de réserve suffisante. Des capacités qui pourraient être utilisées dans l’intention de satisfaire les quotas et les besoins.
L’Arabie Saoudite se méfie
L’Arabie Saoudite ne souhaite toutefois pas augmenter son offre pétrolière. Celle-ci s’attache donc à respecter l’accord de l’OPEP+ à la lettre. Pourtant, l’alliance a néanmoins garanti qu’il n’y aurait pas de compression de l’offre sur le marché. Et ce, afin de maintenir des prix stables. En ce sens, la Russie pourrait être appelée à sur-performer par rapport à ses quotas.
Les États de l’OPEP+ comptent alors s’imposer ensemble comme des fournisseurs fiables repondant aux fluctuations de la demande à la hausse.
Le Brent à $100?
De par la variante Omicron, certains analystes ont prédit que les prix du pétrole pourraient atteindre 100 $ le baril ou plus en 2022. Intensifiant alors les craintes des décideurs politiques d’une inflation accrue, qui pourrait faire dérailler la reprise économique.
Le baril de Brent a notamment augmenté de plus de 27% au cours du mois dernier. Il atteint désormais 87,72 $/b au 17 janvier 2022.