L’Arabie saoudite Réduit sa Production Pétrolière

L'Arabie saoudite s'efforce d'assurer la sécurité énergétique pour faire face à l'annonce de la réduction de sa production de pétrole.

L’Arabie saoudite s’efforce d’assurer la sécurité énergétique pour faire face à l’annonce de la réduction de sa production de pétrole. Cette réduction interviendra à partir de novembre 2022, à hauteur de deux millions de barils par jour.

Une coopération sino-saoudienne

L’Arabie saoudite et la Chine reconnaissent l’importance d’un approvisionnement fiable en pétrole dans un contexte de crispations géopolitiques. L’Opep+ veut rassurer après l’annonce de la réduction de sa production. Le royaume saoudien fournit à la Chine l’essentiel de son brut traité spécialement dans ses raffineries.

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L’Arabie saoudite livrait 1,76 million de barils par jour entre janvier et août. L’objectif était de porter la part du marché à 1,77% contre 16,8% l’année précédente. Le nombre de barils enregistre néanmoins une baisse de 0,3% annuellement selon les données statistiques chinoises.

Le ministre de l’Energie saoudien, le Prince Abdulaziz bin Salman et l’administrateur de la politique énergétique de Chine, Zhang Jianhua déclarent:

« Le Royaume continue d’être le partenaire le plus fiable et un fournisseur de brut de la Chine. Nous sommes résolus à travailler de concert pour assurer la stabilité du marché de pétrole international. Nous continuerons de développer une communication et une coopération renforcées pour faire face aux risques émergents et aux nouveaux défis. »

Les homologues saoudiens et chinois du secteur de l’énergie poursuivent également les discussions concernant le développement d’unités pétrochimiques et des raffineries. En outre, ils prévoient de collaborer sur une utilisation pacifique du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.

Les investissements d’Aramco en Chine

La compagnie Aramco manifeste son intérêt pour le secteur de l’aval pétrolier en Chine. Le groupe cherche en effet à sécuriser la fourniture de son brut au vaste marché asiatique. Le directeur de la firme, Amin Nasser annonce qu’Aramco étudie certaines opportunités avec le groupe pétrolier chinois Sinopec.

Aramco poursuit son projet de production de 300.000 barils par jour dans le nord-est de la Chine. La compagnie annonce avoir pris sa décision d’investissement dans une usine de conversion des liquides à destination de l’industrie chimique. La co-entreprise réunira les sociétés North Huajin Chemical Industries Group Corp et Panjin Xincheng Industrial Group.

La centrale, située à Panjin, combinera une raffinerie d’une capacité de 300 barils de pétrole par jour et un craqueur d’éthylène. Ainsi, Aramco sera en mesure de fournir 210.000 barils de brut par jour. En outre, Sinopec prévoit d’ajouter une usine pétrochimique à sa raffinerie de 28. 000 barils par jour de Fujian.

Une décision de l’OPEP+ contestée

L’Arabie saoudite se confronte à un marché du pétrole sous tension. Elle fait l’objet de critiques des Etats-Unis et des grands producteurs à l’annonce de la réduction de sa production. En effet, la Maison Blanche accuse notamment le royaume saoudien de procéder à cette réduction à des fins politiques.

L’Agence Internationale de l’Energie, soutenue par les Etats-Unis affirme que la stratégie de l’Arabie saoudite aggravera la crise énergétique mondiale. L’IEA précise également que cette décision limite la constitution de stocks de pétrole pour le premier semestre de 2023. L’agence estime que la demande mondiale de pétrole atteindra les 100,58 millions de barils par jour au quatrième trimestre.

Au troisième trimestre, la demande s’élevait à 99,6 millions de barils par jour. L’IEA estime dans un rapport que les plans de l’OPEP+ perturberont la courbe de croissance de fourniture de pétrole. Par ailleurs, des prix plus élevés sur le marché accentuent les fluctuations et les problèmes de sécurité énergétique.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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