L’Arabie Saoudite mise sur le Renouvelable

L'Arabie saoudite entend accroître sa production d'énergie renouvelable en doublant la capacité des appels d'offres en 2022 et 2023. C'est alors l'occasion pour le pays de se positionner comme un acteur clé de la transition énergétique.

L’Arabie saoudite va doubler la capacité des appels d’offres pour les énergies renouvelables cette année et en 2023. Cette décision ouvre ainsi la voie à une croissance plus rapide des projets, principalement solaires et éoliens, au Moyen-Orient.

L’Arabie saoudite veut augmenter sa capacité de production

La capacité actuelle d’énergie renouvelable en ligne de l’Arabie saoudite, telle que définie par le programme d’énergie renouvelable, est de 700 MW, a déclaré le ministère de l’énergie. Le chiffre de la capacité en ligne devrait augmenter « fortement » au cours des prochaines années car des projets d’une capacité totale de 7,1 GW ont été soumis au marché. Ils sont actuellement à différents stades d’achèvement. De plus, 15 GW supplémentaires feront l’objet d’appels d’offres en 2022 et 2023.

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Jusqu’à présent, le Moyen-Orient était surtout à la traîne par rapport au reste du monde. La capacité totale d’énergie renouvelable ayant augmenté l’an dernier de 5,4% pour atteindre 23,962 GW. En tête, on retrouve l’Iran (11,929 GW), Israël (2,615 GW) et les Émirats arabes unis (2,579 GW), selon les données de l’IRENA. La grande majorité de la capacité de l’Iran est constituée d’hydroélectricité, le solaire représentant 3,8% du total selon les données.

La capacité mondiale a augmenté de 9,25% l’année dernière. Le total de l’Arabie saoudite a presque quadruplé l’an dernier, passant de 113 à 443 MW. Elle reste cependant loin derrière l’Irak et la Jordanie.

D’un autre côté, l’Arabie saoudite et d’autres producteurs de brut ont fait des efforts pour augmenter la production de pétrole. Trouver une alternative aux carburants russes pourrait inciter l’Arabie saoudite à accélérer encore plus ses installations d’énergies renouvelables.

Selon Miguel Brito, analyste de l’électricité à faible teneur en carbone chez Platts Analytics:

« Pour certains pays du CCG comme l’Arabie saoudite, la situation pourrait inciter à remplacer le pétrole dans le mix énergétique par le gaz naturel et l’énergie solaire. Ceci permettra de libérer des capacités pour des exportations plus intéressantes. Cela permettra également de se positionner comme des partenaires clés pour les marchés européens dans la transition énergétique grâce à l’hydrogène renouvelable. Cela pourrait inciter à déployer les niveaux de capacité solaire nécessaires pour atteindre l’objectif agressif de la nation de produire 50% d’énergie renouvelable d’ici 2030. »

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