L’Allemagne accueille cette année la réunion annuelle des sept plus grandes puissances économiques du monde (G7). L’occasion pour le nouveau gouvernement de coalition de faire part de ses priorités climatiques.
L’Allemagne présidera le prochain G7
Le chancelier Allemand Olaf Scholz nouvellement élu accueillera les chefs d’État du 26 au 28 juin 2022. L’objectif principal de la première puissance économique d’Europe et d’insister sur la nécessité du respect des engagements de l’Accord de Paris.
Pour cela, le chancelier et les ministres de l’économie, du climat et des finances rappellent l’importance de mesures cohérentes et coercitives au niveau mondial.
« Nous voulons faire en sorte que chaque pays ne fasse pas cavalier seul mais unisse ses forces », déclare M. Scholz lors d’une conférence de presse conjointe avec les ministres de l’économie Robert Habeck et des finances Christian Lindner.
La réunion est ainsi l’occasion d’évoquer le besoin de cohésion au niveau des tarifications du carbone afin que les prix entre les marchés ne soient pas trop disparates et trop susceptibles d’entretenir le phénomène de fuite du carbone.
Gare à la guerre commerciale
En cela, la Chine est particulièrement visée tant le prix de sa tonne de CO2 est bas par rapport aux autres marchés mondiaux. De l’ordre de $5 en glissement annuel, la tonne sur le marché du carbone chinois, mature de seulement quelques mois (juillet 2021), est encore loin des $80 atteints sur le marché européen.
La Chine émet également des réserves quant à la mise en place de taxes carbone aux frontières. Un dossier que la France vient par ailleurs de mettre au sommet de son agenda européen dans le cadre de son mandat de 6 mois à la tête du Conseil de l’UE débuté mi-janvier 2022.
Le ministre de l’économie et du climat allemand Robert Habeck déclare toutefois que son pays veillera à ce que les tensions ne s’enveniment pas en un véritable conflit commercial. D’autant que l’Allemagne reste avant tout une puissance exportatrice dépendante du commerce international, notamment avec la Chine.
Il avance tout de même que « la politique commerciale à l’ancienne connaîtra certainement une renaissance avec de nouvelles conditions ».
Entre autres sujets, le G7 sera également l’occasion de discuter de justice internationale et de reprise économique post-pandémique.