L’Allemagne en opposition à l’interdiction des moteurs thermiques de l’EU

Les discussions sont en cours entre l'Union européenne et l'Allemagne alors que ce dernier pays s'oppose à l'interdiction des nouveaux moteurs à combustion à partir de 2035.
RWE Clean Energy - 2023-03-23T130907.535

L’Allemagne est en opposition avec l’interdiction des moteurs thermiques en EU. Cependant, alors que le sommet européen se tient cette semaine à Bruxelles, l’interdiction prévue par l’EU des nouveaux moteurs à combustion à partir de 2035 ne figure pas à l’ordre du jour. Toutefois, les discussions entre la Commission européenne et Berlin sur leurs divergences sont qualifiées de “très constructives” par un responsable allemand.

Une opposition de l’Allemagne à l’interdiction des moteurs thermiques

Des mois de négociations ont abouti à un accord en 2022 entre le Parlement européen, la Commission et les États membres de l’EU pour exiger que les voitures neuves vendues dans l’EU à partir de 2035 n’émettent pas de CO2, interdisant ainsi la vente de voitures à moteur à combustion après cette date. Cependant, récemment, l’Allemagne a déclaré son opposition à cette mesure en souhaitant autoriser les ventes de voitures neuves équipées de moteurs à combustion interne après cette date, si elles fonctionnent avec des carburants électroniques.

Le responsable allemand a souligné que cette position faisait partie de l’accord initial de l’EU. “Il n’y a rien de négatif dans le fait que nous insistons là-dessus”, a-t-il déclaré. “C’est une procédure européenne tout à fait normale”.

Sujets à l’ordre du jour

Les sujets officiellement à l’ordre du jour du sommet incluent le soutien à l’Ukraine, la compétitivité de l’EU et les propositions de refonte des règles du marché de l’électricité. Le responsable allemand a également souligné l’importance pour l’EU de continuer à conclure des accords de libre-échange avec d’autres régions telles que le Mercosur d’Amérique du Sud, le Kenya, l’Australie, l’Inde et l’Indonésie, afin de défendre un commerce libre et équitable et de rester en tête dans la concurrence avec la Chine.

Une discussion avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait également porter sur l’impact de la crise ukrainienne sur les pays du Sud, en particulier sur la sécurité alimentaire.

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