L’Allemagne compte sur le GNL

L'Allemagne cherche des alternatives pour éviter une pénurie de gaz. Ainsi, face à la réduction du flux de gaz russe via Nord Stream 1, le pays mise sur le GNL. L'Allemagne entend approvisionner deux FSRU.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Allemagne compte se chauffer avec du GNL cet hiver, alors que la Russie a fortement réduit les flux de gaz via Nord Stream 1. La première puissance économique de l’Europe sécurise ses importations de gaz alternatif, dans un contexte de forte demande. Moscou continue d’utiliser le gaz comme une arme en prévoyant, prochainement, une nouvelle flambée des prix.

L’Allemagne obtient la garantie des principaux importateurs allemands de gaz de maintenir en approvisionnement deux terminaux flottants de GNL à partir de cet hiver. Cela permettra de réduire la dépendance russe. Parallèlement, la Russie continue de réduire les flux en évoquant des problèmes d’équipement.

La solution du GNL

Le protocole d’accord conclu avec Uniper, RWE, EnBW/VNG permet d’assurer l’approvisionnement des deux unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU). Les importateurs de gaz s’engagent à des livraisons fermes pour cet hiver via ce protocole.

Les volumes de gaz sont répartis de manière équivalente entre les importateurs: Uniper (35%), RWE (35%) et EnBW/VNG (30%). À noter, un contrat ferme devrait voir le jour d’ici la fin septembre.

Niek den Hollander, directeur commercial d’Uniper, explique;

« Il s’agit de remplacer très rapidement une partie des volumes de gaz manquants en provenance de Russie cet hiver. »

Ces deux FSRU se situent à Brunsbuettel et Wilhelmshaven. Leur mise en service est prévue cet hiver, et l’exploitation devrait durer jusqu’en mars 2024.

Selon les chiffres de la société de recherche Enerdata, l’utilisation des deux FSRU permettra à l’Allemagne de recevoir jusqu’à 12,5 milliards de m3 de GNL par an. Cela représente environ 13% de la consommation de gaz du pays en 2021, d’après cette même source.

Ces infrastructures sont provisoires. Le pays est dans l’attente de deux terminaux GNL permanents, les premiers construits dans le pays. Par conséquent, l’Allemagne pourrait remplacer le gaz russe fourni via le pipeline.

Malgré la forte demande de GNL depuis le début de la crise, les importateurs allemands ont, jusqu’à présent, réussi à se fournir sur le marché mondial. Les cargaisons allemandes de GNL s’estiment à 500 milliards de mètres cubes par an.

Le gaz, l’arme de la Russie

Avant la crise, la Russie était le principal fournisseur de gaz de l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1. Le gazoduc fournissait 55 bcm de gaz par an à l’Allemagne. Aujourd’hui, le flux est réduit à 20% de sa capacité.

D’un côté, Moscou justifie cette réduction des flux par les sanctions qui retardent les réparations ou par des équipements défectueux. De l’autre côté, Berlin accuse son homologue russe de trouver des prétextes en réponse aux sanctions occidentales.

S’ajoute à cela, une réduction importante des flux via l’Ukraine. Selon Gazprom, les exportations de gaz ont fortement chuté entre le 1er janvier et le 15 août, de l’ordre de plus d’un tiers. Elles s’élèvent maintenant à 78,5 milliards de m3. De plus, la production baisse de 13,2% pour atteindre 274,8 milliards de m3 par rapport à l’année dernière.

C’est pour cette raison que l’Allemagne cherche continuellement des alternatives au gaz russe, notamment le GNL. Face au chantage de Moscou, elle n’écarte pas la possibilité de rationner le gaz.

En outre, Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie, déclare:

 « [Il faut tout faire] pour nous rendre indépendants et moins sensibles au chantage de Poutine, et pour donner à l’Allemagne une infrastructure énergétique robuste et résiliente, ou dans ce cas une infrastructure gazière. […] Les actions erratiques du président russe, les prétextes [concernant Nord Steam 1] …Je m’attends à ce que nous devions encore et encore faire face à de nouveaux défis. […] Et si le Qatar ne fait pas l’offre la moins chère, les entreprises sont bien avisées, dans l’intérêt des consommateurs, de ne pas accepter l’offre la plus chère. »

Pour rappel, les pourparlers entre l’Allemagne et le Qatar, un producteur important de GNL, ont échoué.

Une nouvelle flambée des prix du gaz

Depuis mardi, le prix du gaz augmente de nouveau pour s’échanger autour de 223 €/MWh. En comparaison, il y a un an, le gaz valait 46 €/MWh. Néanmoins, le niveau record reste celui du printemps dernier, avec près de 335 €/MWh.

Par ailleurs, Gazprom annonce une nouvelle flambée des prix de l’ordre de 60% par rapport aux niveaux actuels. La société russe estime que, cet hiver, le gaz pourrait dépasser les 4.000$ par 1.000 mètres cubes. Actuellement, le prix est de 2.500$. Cela risque d’impacter fortement les consommateurs européens.

De surcroît, la flambée des prix du gaz met en difficulté les acteurs du secteur. Par exemple, Uniper, qui lutte pour respecter ses engagements d’approvisionnement, a fait face à une crise financière. C’est pour cette raison, qu’en juillet, le gouvernement allemand décide de renflouer la société avec un accord de 15 milliards d’euros.

De même, le gouvernement allemand participera à hauteur de 50% dans le futur terminal GNL fixe de Brunsbuettel, codétenu par RWE et Gasunie.

Ainsi, l’Allemagne continue sa ruée vers le GNL pour pouvoir se chauffer cet hiver, tandis que la Russie maintient la pression via ses flux de gaz.

 

Illustration par Tan Zhi Yon

Canberra impose une réserve gazière obligatoire pour sécuriser l’approvisionnement domestique

Le gouvernement australien exigera que jusqu’à 25 % du gaz extrait sur la côte est soit réservé au marché intérieur dès 2027, en réponse aux tensions sur l’approvisionnement et à la flambée des prix.

Baker Hughes fournira six turbines LM9000 pour le terminal gazier de Commonwealth LNG

Baker Hughes va livrer six trains de réfrigération au gaz pour le projet d’exportation de gaz naturel liquéfié de 9,5 mtpa porté par Commonwealth LNG en Louisiane, sous contrat avec Technip Energies.

Shanghai Electric lance une modernisation de 625 MW pour renforcer le réseau électrique irakien

Shanghai Electric démarre un projet d’expansion en cycle combiné dans quatre provinces irakiennes, visant à accroître l’efficacité énergétique de 50 % sans consommation de carburant supplémentaire.
en_114021201226540

Zefiro boucle un projet gazier de $1.5mn en Pennsylvanie et prépare une opération à $5mn en Louisiane

Zefiro Methane, via sa filiale Plants & Goodwin, finalise un projet de conversion énergétique en Pennsylvanie et anticipe une nouvelle opération de désaffectation de puits en Louisiane, portant son empreinte à huit États américains.

JERA signe un contrat de sept ans pour la livraison de GNL à Hokkaido Gas

Le producteur d’électricité japonais JERA livrera jusqu’à 200 000 tonnes de gaz naturel liquéfié par an à Hokkaido Gas à partir de 2027 dans le cadre d’un accord de vente à long terme signé ce mois-ci.

Israël scelle un contrat gazier de 30 milliards d’euros avec l’Égypte

Un accord annoncé le 17 décembre 2025 prévoit vingt ans de livraisons jusqu’en 2040. L’enveloppe atteint 112 milliards de new Israeli shekels (shekels israéliens) (NIS), avec des flux destinés à soutenir l’offre gazière égyptienne et les recettes publiques israéliennes.
en_114018181252540

ADNOC lève jusqu’à $11bn pour financer le projet gazier offshore Hail et Ghasha

La société pétrolière nationale d’Abou Dhabi a obtenu un financement structuré inédit pour accélérer le développement du projet gazier Hail et Ghasha, tout en conservant le contrôle stratégique de ses infrastructures.

Sawgrass LNG célèbre huit ans de livraisons de gaz naturel liquéfié aux Bahamas

Le fournisseur américain Sawgrass LNG & Power marque huit années d’exportation continue de gaz naturel liquéfié vers les Bahamas, consolidant sa position dans les échanges énergétiques régionaux.

Kinder Morgan restaure plus tôt que prévu la capacité EPNG à Lordsburg

Kinder Morgan a rétabli la capacité du gazoduc EPNG à Lordsburg dès le 13 décembre, mettant fin à une contrainte qui avait provoqué des prix négatifs à Waha. Cette reprise renforce la pression sur l’infrastructure du Permien, toujours à la limite de ses capacités.
en_114017171225540

ENGIE met en service 875 MW de capacités flexibles pour soutenir le réseau belge

ENGIE active plusieurs projets clés en Belgique, incluant une centrale à gaz de 875 MW à Flémalle et un système de stockage par batteries à Vilvorde, afin de renforcer la sécurité d’approvisionnement et la flexibilité du réseau électrique.

La Hongrie conclut avec Chevron un accord gazier de cinq ans malgré Moscou

La Hongrie a signé un contrat avec l’américain Chevron pour importer 400 millions de m³ de GNL par an, tout en maintenant une dépendance structurelle au gaz russe via un accord de long terme avec Gazprom.

Subsea7 obtient un contrat de 300 M$ pour le projet Gorgon Stage 3 en Australie

Chevron Australia confie à Subsea7 un contrat majeur pour l’installation sous-marine du projet Gorgon Stage 3, avec des opérations prévues en 2028 à 1 350 mètres de profondeur.
en_114016171240540

Ovintiv signe un contrat de 12 ans pour accéder à la capacité de liquéfaction de Cedar LNG

Ovintiv a conclu un accord avec Pembina Pipeline Corporation pour sécuriser 0,5 million de tonnes par an de capacité de liquéfaction de GNL sur 12 ans, renforçant ainsi ses perspectives d’exportation vers les marchés asiatiques.

TotalEnergies cède 9,998 % du bloc SK408 en Malaisie à PTTEP

TotalEnergies a finalisé la vente d'une participation minoritaire dans un bloc gazier offshore malaisien à PTTEP, tout en conservant son rôle d'opérateur et une part majoritaire.

Bruxelles assouplit sa ligne sur le méthane pour garantir ses importations de gaz

L’Union européenne va appliquer de manière plus flexible ses règles sur les émissions de méthane afin de sécuriser ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié à partir de 2027.
en_114016161237540

Caracas rompt ses échanges gaziers avec Trinité-et-Tobago après la saisie d’un pétrolier

Le Venezuela a mis fin à toute coopération énergétique avec Trinité-et-Tobago après la saisie d’un pétrolier transportant du brut par les États-Unis, accusant l’archipel d’avoir participé à l’opération militaire survenue dans les Caraïbes.

National Fuel lève $350mn via un placement privé pour financer une acquisition stratégique

National Fuel a conclu un placement privé d'actions ordinaires de $350mn auprès d'investisseurs accrédités, afin de soutenir l’acquisition de l’activité de distribution de gaz de CenterPoint en Ohio.

François Michel prend la direction générale de GTT après une année record

GTT confie la direction générale à François Michel à compter du 5 janvier, dissociant ainsi les fonctions de gouvernance après une forte progression de son chiffre d’affaires et de ses résultats en 2024.
en_114015151228540

Washington exige une exemption méthane jusqu’en 2035 pour protéger ses exportations de LNG

Les États-Unis demandent à l’Union européenne une dérogation aux règles méthane, invoquant la sécurité énergétique de l’UE et les limites techniques de leur modèle d’exportation de gaz naturel liquéfié.

Falcon finalise le programme de stimulation du puits SS2-1H dans le Beetaloo

Falcon Oil & Gas et son partenaire Tamboran ont achevé la stimulation du puits horizontal SS2-1H dans le sous-bassin de Beetaloo, une étape clé avant les premiers tests de production attendus début 2026.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.