L’Allemagne arrête 3 Réacteurs Nucléaires

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Allemagne arrête ce vendredi 31 décembre 2021 trois de ses six derniers réacteurs nucléaires en activité. En pleine crise énergétique, la première économie d’Europe se tourne résolument vers les énergies renouvelables (EnR).

L’Allemagne se passe de 4,2GW d’énergie nucléaire

À la veille de 2022, l’Allemagne continue sa politique de démantèlement de son parc nucléaire. À commencer par deux réacteurs à eau pressurisée, la technologie la plus répandue dans le monde.

Dans le länder Schleswig-Holstein, le réacteur de Brokdorf est ainsi mis à l’arrêt. Entré en activité en 1986, le réacteur qu’exploite E.ON (80%) et Vattenfall (20%) développe 1440 MW de puissance.

En Basse-Saxe, le gouvernement met à l’arrêt le réacteur de Grohnde de E.ON (83,3%) et de la ville de Bielefield (16,7%). Ce réacteur à eau pressurisée, entré en service en 1984, développe 1430 MW de puissance.

Enfin, le réacteur à eau bouillante Gundremmingen C de 1344 MW en Bavière est également mis à l’arrêt. Entré en service en 1967, il est exploité par une co-entreprise entre RWE (75%) et E.ON (25%).

allemagne
Centrale nucléaire de Brokdorf. (Source : wikipédia)

Fin du démantèlement en 2040?

Ces trois réacteurs entrent ainsi en phase de démantèlement. Une étape qui pourrait durer 10 à 20 ans pour s’achever d’ici à 2040 selon Tobias Buehler, maire de Gundremmingen.

E.ON estime le coût total du démantèlement à €1,1 milliard par centrale. En 2020, l’entreprise provisionnait €9,4 milliards pour la phase de post-exploitation nucléaire. Celle-ci comprend le démantèlement de l’installation, le conditionnement et le nettoyage des déchets radioactifs.

Ainsi, il ne restera, en 2022, plus que trois réacteurs en activités sur les 35 du parc allemand. Le pays marque donc une nouvelle étape dans sa politique de retrait de l’énergie issue de l’atome.

Changement de paradigme énergétique

Le gouvernement lance cette démarche en 2002, 16 ans après la catastrophe de Tchernobyl. Mais en 2011, la catastrophe de Fukushima donne un coup d’accélérateur et conforte Angela Merkel, alors chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, dans le choix d’arrêter l’exploitation nucléaire.

Le gouvernement se dote alors d’objectifs énergétiques ambitieux réactualisés, en 2021, avec l’arrivée du nouveau chancelier Olaf Scholz. Désormais, « pour le secteur de l’énergie en Allemagne, la sortie du nucléaire est définitive », déclare Kerstin Andreae, directrice de l’association du secteur de l’énergie BDEW.

Les trois dernières centrales, Isar 2, Emsland et Neckarwestheim II, seront ainsi arrêtées d’ici à la fin de 2022.

À eux seul, les six réacteurs produisaient, en 2021, 12% de l’électricité allemande selon le BDEW. D’autant que la part des énergies renouvelables recule cette année, passant de 45% en 2020 à 41% en 2021. Le nouveau gouvernement renforce tout de même la politique de déploiement des énergies vertes.

allemagne
À gauche, le ministre des Finances Christian Lindner, au centre gauche, le chancelier Olaf Scholz, au centre droit, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, à droite, le ministre de l’Économie et du Climat Robert Habeck. (Source : LesEchos)

Objectif 80% d’EnR en 2030

L’Allemagne souhaite en effet que les énergies renouvelables représentent 80% de son mix électrique en 2030. Il s’agit, pour cela, de connecter d’ici à 2026, 35 à 40 GW d’EnR supplémentaires au réseau selon http://energynews.pro/wp-content/uploads/2022/07/RENTEL-POWERPLUG-KLOET-061dd11042019-7.jpeg König, responsable des réseaux d’énergie au sein du Directoire d’E.ON.

De son côté, le BDEW estime que la seule capacité éolienne doit augmenter de 130 GW supplémentaire d’ici à 2030. Soit un rythme d’ajout de 25 à 38 turbines par semaine. En 2020, le rythme moyen était de huit turbines par semaine.

Quant à l’énergie solaire, le gouvernement propose de tripler les capacités d’ici à 2030. Elles devront donc passer de 58 à 200 GW. En parallèle, l’Allemagne comme tous les pays d’Europe, doit faire face à une crise énergétique d’ampleur.

L’Europe en crise énergétique

Depuis mi-2021, les prix de l’énergie s’envolent dans un contexte où l’approvisionnement gazier est rendu complexe par des tensions entre l’Occident et la Russie. La situation de l’Ukraine au centre des débats fait craindre un retard considérable dans la certification du Nord Stream 2.

Le gazoduc doit doubler les approvisionnements de gaz russe vers l’Allemagne. Permettre ainsi au pays de combler la baisse de ses ressources en nucléaire et charbon. Avant d’atteindre ses objectifs de déploiement des EnR.

Retour au nucléaire

Dans le reste de l’Europe, les performances des renouvelables n’ont pas été à la hauteur de la crise. Au Royaume-Uni, de longues périodes sans vent l’ont même aggravé. Par ailleurs, certains pays reviennent sur leur abandon du nucléaire.

La Belgique arrête ses derniers réacteurs, mais souhaite développer le nucléaire de nouvelle génération. Aux Pays-Bas, le nouveau gouvernement prévoit d’injecter €440 millions pour le maintien de son parc et la construction de nouvelles centrales d’ici à 2025.

Enfin, l’Union Européenne s’apprête à intégrer l’énergie de l’atome dans sa taxonomie verte. Permettre ainsi d’allouer des subventions à cette énergie que la législation considérera comme bas-carbone.

enCore Energy obtient une décision fédérale clé pour son projet d’uranium Dewey Burdock

La validation des permis d’injection souterraine par l’Agence américaine de protection de l’environnement renforce la position réglementaire du projet Dewey Burdock et ouvre la voie à l’obtention des autorisations d’État prévues en 2025.

L’Asie du Sud-Est prévoit 208 milliards $ pour développer le nucléaire d’ici 2050

Face aux enjeux de sécurité énergétique, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est misent sur le nucléaire et investiraient jusqu’à 208 milliards $ pour atteindre 25 GW de capacité, en privilégiant les petits réacteurs modulaires.

Londres et Washington s’engagent à accélérer les projets nucléaires bilatéraux

Un partenariat stratégique entre le Royaume-Uni et les États-Unis vise à raccourcir les délais d’autorisation nucléaire et renforcer la coopération industrielle autour de la fusion et des réacteurs modulaires.
en_1140140940540

L’Agence internationale de l’énergie atomique revoit à la hausse ses prévisions nucléaires

L’Agence internationale de l’énergie atomique anticipe une capacité nucléaire mondiale de 992 GW d’ici 2050, misant sur l’essor des petits réacteurs modulaires et la prolongation de vie des centrales existantes.

Premier American Uranium vise la finalisation de sa fusion avec Nuclear Fuels d’ici le 19 septembre

Premier American Uranium et Nuclear Fuels ont annoncé viser la clôture de leur regroupement stratégique autour du 19 septembre, sous réserve de l’approbation finale de la Bourse de croissance TSX.

L’énergie nucléaire maintenue dans la taxonomie verte de l’Union européenne

La Cour générale de l’Union européenne a rejeté le recours de l’Autriche contre l’intégration du gaz et du nucléaire dans la classification des investissements durables.
en_114015092077540

Kazakhstan confie à l’allemand Nukem le pilotage de son volet nucléaire aval

Le Kazakhstan a signé un accord avec Nukem Technologies Engineering Services GmbH pour bénéficier d’une expertise allemande dans le démantèlement nucléaire et la gestion des déchets radioactifs.

La Cour de justice annule l’approbation de l’UE pour l’aide au projet nucléaire Paks II

La Cour de justice de l’Union européenne a annulé la décision de la Commission européenne autorisant l’aide d’État hongroise au projet nucléaire Paks II, remettant en question le respect des règles de passation de marchés publics.

Un contrat de 4,2 milliards CNY attribué pour le projet nucléaire Xuwei en Chine

Un consortium chinois a remporté un contrat de 4,2 milliards CNY ($594mn) pour la construction des îlots conventionnels du projet nucléaire Xuwei, combinant réacteurs de troisième et quatrième générations.
en_114015092053540

Rosatom et CNNC officialisent un accord de coopération sur la formation nucléaire

Rosatom et China National Nuclear Corporation ont signé un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans la formation des talents et le développement des compétences dans le secteur nucléaire.

L’Iran et l’AIEA signent un accord technique pour relancer les inspections nucléaires

L’Iran a conclu un nouvel accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour encadrer la reprise des inspections, après des mois de gel liés aux tensions militaires et aux critiques sur son programme nucléaire.

La France se positionne sur les petits réacteurs modulaires avec onze recommandations clés

La Commission de régulation de l’énergie propose un plan structuré pour accélérer le déploiement des petits réacteurs modulaires en France, misant sur la chaleur industrielle et l’effet de série pour gagner en compétitivité.
en_1140100945540

Nuclearn lève $10.5mn pour renforcer l’automatisation des centrales nucléaires

La société américaine Nuclearn a levé $10.5mn pour étendre sa plateforme d’intelligence artificielle, déjà utilisée dans plus de 65 réacteurs nucléaires, afin d’automatiser les opérations critiques dans un contexte de forte demande énergétique.

MCatalysis lève des fonds pour industrialiser sa technologie de catalyse micro-ondes issue d’Oxford

La start-up texane MCatalysis obtient un financement d’amorçage de HL Energy Ventures pour exploiter sous licence exclusive une technologie de catalyse micro-ondes développée à l’Université d’Oxford.

La coupole interne du réacteur Haiyang 4 installée avec succès en Chine

Le dôme en acier du réacteur CAP1000 Haiyang 4 a été positionné, une étape majeure de construction qui ouvre la voie aux prochaines phases de maintenance et d’installation technique.
en_1140909261540

Altalto obtient un financement public pour son projet de carburant aérien issu de déchets au Royaume-Uni

Altalto (Immingham) Limited reçoit un soutien du gouvernement britannique pour intégrer les technologies de NEXTCHEM dans son projet de carburant d’aviation durable produit à partir de déchets municipaux.

Les industriels du nucléaire français et belge scellent un accord de coopération stratégique

Le Groupement des Industriels Français de l'Énergie Nucléaire et le Belgian Nuclear Forum officialisent un partenariat visant à renforcer les échanges industriels et les projets conjoints entre les filières nucléaires des deux pays.

L’Agence internationale de l’énergie atomique presse l’Iran de reprendre les inspections nucléaires

L’Agence internationale de l’énergie atomique alerte sur le peu de temps restant pour conclure un accord avec l’Iran sur la reprise complète des inspections, alors que les sanctions européennes pourraient être réactivées sous 30 jours.
en_114080920253540

Les réacteurs de Westinghouse et d’EDF jugés viables pour le projet nucléaire slovène JEK2

Le projet JEK2 en Slovénie avance avec deux technologies nucléaires retenues comme techniquement compatibles, estimées entre EUR9.31bn ($10.1bn) et EUR15.37bn ($16.66bn).

Oklo investit $1.7bn dans une usine de recyclage nucléaire au Tennessee

La société américaine Oklo construira à Oak Ridge le premier centre privé de recyclage de combustible nucléaire aux États-Unis, avec un investissement de $1.7bn et la création de plus de 800 emplois.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.