L’Algérie Bénéficie de la Crise Énergétique

Alors que la crise énergétique impacte gravement l'Europe, l'Algérie entend en bénéficier. De fait, les profits liés aux exportations renforcent l'économie du pays. De plus, Alger développe sa diplomatie énergétique.

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L’Algérie entend bénéficier de la crise énergétique actuelle. Après des années d’instabilité, le pays semble profiter des circonstances énergétiques actuelles.

Le contexte dû à l’invasion de l’Ukraine par la Russie permet à l’Algérie de se relever. De fait, les pays européens cherchant à s’affranchir du gaz russe se tournent vers d’autres sources d’approvisionnement. Ceci constitue une opportunité considérable pour l’Algérie.

Le pays possède des réserves de gaz naturel s’élevant à près de 2.400 milliards de m3. Il fournit également 11% du gaz consommé en Europe. Par ailleurs, il est le premier exportateur africain de gaz naturel et 7ème exportateur mondial.

l’Algérie se relève doucement

La forte demande de pétrole et de gaz a permis à l’Algérie d’avoir des revenus énergétiques abondants. Ainsi, le pays peut investir dans les prestations sociales. Abdulmadjid Tebboune, président algérien, annonce une hausse des salaires du secteur publique mais aussi des pensions et des allocations de chômage.

De plus, l’Algérie adopte une position plus ferme sur la scène internationale. De fait, elle profite de cette situation pour rallier les pays européens à sa cause concernant le Maroc.

 L’abondance énergétique est accompagnée d’un climat de paix au sein du pays. Un conseiller du gouvernement explique:

« Le gouvernement ne subit plus de pression sociale et politique comme c’était le cas en 2019 et 2020. Le Hirak [mouvement de protestation de masse] est terminé. La COVID-19 est sous contrôle et les revenus sont en hausse. »

Le contexte politique de crise dans lequel l’Algérie baignait ces dernières années ne permettait pas l’émergence de conditions économiques favorables. De 2019 à 2020, des manifestations de masses visant à chasser le président Abdelaziz Bouteflika avaient secoué le pays.

En outre, en 2014, la chute des prix du pétrole avait entraîné une baisse considérable des recettes énergétiques et des réserves en devises. Par conséquent, le gouvernement avait été contraint de couper les dépenses publiques.

Le secteur énergétique ne participait pas non plus à l’amélioration de la situation en Algérie. De fait, les investissements dans les champs pétroliers et gaziers n’étaient pas suffisants. Ceci impliquant une forte baisse des volumes exportés.

La crise énergétique offre des opportunités

Or, l’invasion de l’Ukraine par la Russie semble offrir des occasions notables au marché de l’énergie algérien. Les circonstances ont permis de stabiliser la situation économique dans le pays en remplissant les caisses de l’État.

Ceci a été permis en grande partie par la crise énergétique européenne. Les mesures prises à l’égard de la Russie ont créé une demande plus forte pour des approvisionnements en gaz.

Ainsi, Sonatrach prévoit une hausse considérable de ses recettes. Selon les estimations, elles passeraient de 34 milliards de dollars l’année dernière à $50 milliards.

Par ailleurs, des règles encourageant la participation étrangère dans le secteur énergétique algérien ont permis d’augmenter les investissements.

L’Algérie reste modeste

Toutefois, la stratégie du gouvernement algérien vise la stabilisation de l’économie. Un ancien ministre se montre prudent. Il déclare

« Oui, les revenus sont en hausse. Mais l’économie a encore besoin de réformes pour être performante. »

Après avoir gagné en influence diplomatique, l’Algérie compte maximiser les profits. De cette manière, l’État pourra contribuer davantage aux investissements sociaux dans le pays.

Par ailleurs, le président appuie cette stratégie. Il affirme:

« Tant qu’il y a des recettes supplémentaires cette année, je m’engage à augmenter les salaires et les allocations de chômage. »

L’Algérie développe sa diplomatie énergétique

Afin de consolider sa position, l’Algérie développe sa diplomatie énergétique. On a alors observé un rapprochement entre l’Italie et Alger. Mario Draghi s’est rendu dans le pays à plusieurs reprises afin d’évoquer une hausse des importations italiennes de gaz algérien.

Mi-juillet, ils annoncent 4 milliards de m3 supplémentaires. L’Algérie devient alors un partenaire privilégié de l’Italie en matière d’énergie. De plus, cette coopération vise également le développement de sources renouvelables comme l’hydrogène, l’énergie solaire, éolienne et géothermique.

En revanche, les relations avec l’Espagne sont moins cordiales. De fait, le pays avait soutenu le Maroc concernant la situation dans le Sahara occidental. Par conséquent, l’Algérie avait pris des mesures à son encontre. Malgré l’interruption de certains échanges commerciaux, le contrat d’approvisionnement en gaz restera honoré.

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