Le commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) devrait enregistrer une progression de 5,5% en 2025 et de 7% en 2026, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette évolution représente la plus forte croissance annuelle du secteur depuis 2019, avec une hausse attendue de 40 milliards de mètres cubes au cours de l’année 2026.
Perspectives de croissance stimulées par l’Amérique du Nord
L’AIE précise que la progression du commerce de GNL sera principalement alimentée par la montée en puissance de nouveaux projets industriels en Amérique du Nord. En 2025, l’offre mondiale devrait augmenter de 30 milliards de mètres cubes, tirée par l’entrée en service de grandes installations de production de GNL aux États-Unis et au Canada. L’agence souligne que l’Amérique du Nord et l’Europe ont concentré l’essentiel de la croissance, soutenue par des conditions météorologiques défavorables ayant renforcé l’utilisation du gaz dans les secteurs du bâtiment et de l’électricité.
En revanche, la demande en Asie affiche une contraction, notamment en Chine et en Inde, où une baisse de la consommation de gaz a été observée au premier semestre 2025. Cette tendance contraste avec la dynamique des marchés occidentaux, illustrant des évolutions divergentes entre les grands pôles de consommation.
Impact des capacités de liquéfaction et baisse des livraisons russes
L’AIE estime qu’en 2026, les États-Unis, le Canada et le Mexique représenteront plus de 70% de l’augmentation globale des capacités de liquéfaction à l’échelle mondiale. L’entrée en opération du projet Golden Pass LNG aux États-Unis, associée à la montée en charge d’unités ayant débuté en 2025, constituera un levier clé pour la progression de l’offre.
L’agence mentionne également une réduction des livraisons de gaz russe vers l’Union européenne, lesquelles ont reculé de 45%, soit 6,5 milliards de mètres cubes. Cette baisse a été partiellement compensée par l’augmentation de l’approvisionnement en GNL issu d’autres régions. L’évolution du marché du GNL continue ainsi de refléter des ajustements liés aux équilibres régionaux et à l’investissement dans de nouvelles infrastructures.
Le rapport de l’AIE met en lumière le rôle central des acteurs nord-américains dans la croissance du secteur, sur fond de mutation des flux d’échanges énergétiques mondiaux et de développement continu des capacités industrielles.