En Roumanie, le gouvernement a décidé de prolonger son programme d’aide jusqu’à la fin août 2023. Si celui-ci doit soulager les ménages et les petites entreprises fortement impactés par la flambée des prix, les services publics de l’énergie craignent un blocage des marchés.
La Roumanie adopte un décret contesté par l’industrie
En Roumanie, le gouvernement a prolongé un programme de soutien jusqu’à la fin août 2023. Celui-ci met en place un plafonnement des factures de gaz et d’électricité. Il concerne les ménages, les petites entreprises mais aussi les hôpitaux et les écoles du pays.
Toutefois, ce programme ne fait pas l’unanimité en Roumanie. De fait, le décret a été adopté sans consultation publique. En outre, il met en place une nouvelle taxe sur les revenus des producteurs et négociants. En outre, la Roumanie plafonne les prix d’achat de l’électricité.
Ainsi, l’association des services publics de l’énergie (l’ACUE) critique la prolongation de ce programme. Selon l’ACUE, les prix de compensation ne prennent pas en compte la réalité du marché. Elle explique alors que les fournisseurs connaîtront des pertes importantes. En outre, il irait à l’encontre de la loi roumaine et de la législation européenne.
L’ACUE déclare:
« L’ACUE demande que les nouveaux changements soient révisés pour éviter un blocage complet du marché », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « La situation est critique et […] a un impact direct sur la continuité des services d’approvisionnement et de distribution. »
Engie Romanie et OMV Petrom déclarent analyser le décret afin d’évaluer les conséquences financières de ce dernier. Toutefois, Eric Stab, directeur général d’Engie Romanie, commente:
« Je crains que ce décret n’ait des effets inattendus et non désirés. Nous sommes dans une situation extraordinairement compliquée, il n’est pas facile de prendre des mesures bien pensées dont nous sommes certains qu’elles auront l’effet désiré. »
De son côté, Alexandru Maximescu, directeur des affaires publiques et réglementaires d’OMV Petrom, regrette la décision de la Roumanie. Il explique qu’il est « important de consulter l’industrie » avant de prendre de telles décisions.