Une grave pénurie de carburant touche Sanaa et les régions controlées par les Houthis. Les Yéménites doivent alors faire la queue pendant des jours pour remplir le réservoir de leur voiture. Face à ces difficultés, la demande de transports publics augmentent.
La pénurie de carburant perturbe le quotidien des Yéménites
La pénurie de carburant rend extrêmement difficile le déplacement des habitants du pays. Il est alors difficile de se rendre dans les différents marchés, les centres de santé ou encore l’université. Amjad al-Amari et Ahmed al-Mutahar, étudiants, déclarent :
« Lorsque nous arrivons en cours, nous arrivons en retard. Nous ratons la moitié et le professeur nous considère comme absents. Nous ne pouvons même pas trouver [des taxis] et [ceux que nous trouvons] sont surchargés ».
De plus, le prix du carburant a flambé. Il faut compter 9 500 rials (16$) pour 20 litre d’essence, et plus de quatre fois plus au marché noir. Or, 80 % de la population yéménite souffre de l’effondrement de l’économie suite à la guerre. Fawaz al-Sayaghi, fonctionnaire, explique :
« La crise [du carburant] touche l’ensemble de la population, des gens ordinaires à ceux qui sont au sommet. Ni les fonctionnaires ni les dignitaires ne sont exclus ».
Le Yémen victime du contrôle de son accès aérien et maritime
Depuis 2015, la coalition dirigée par Riyad contrôle l’accès aérien et maritime au Yémen. Elle explique que ce contrôle est nécessaire pour empêcher la contrebande d’arme et accuse la Houthis d’utiliser les ports à des fins militaires, ce que les Houthis démentent.
Les responsables houthis affirment qu’aucun navire de carburant n’a été autorisé dans le port de Hodeidah depuis le 3 janvier. Ils appellent alors les organisations internationales et l’ONU à lever le siège sur les dérivés du pétrole et les denrées alimentaires de base.