La Moldavie annonce la coupure de livraison de gaz à plus de 2.000 utilisateurs. Elle évoque un problème de factures impayées. Or, la Moldavie n’arrive plus à payer Gazprom.
De fait, la Moldavie rencontre des difficultés pour payer Gazprom. Elle avait été incapable d’honorer le paiement de la facture du mois d’août. Dans ces conditions, Gazprom avait menacé le pays d’interrompre les livraisons de gaz.
La Moldavie face aux factures impayées
Les factures impayées des utilisateurs ne facilitent pas la tâche à la société de gaz moldave, Moldovagaz. Au 15 août, la société moldave enregistrait 2.002 factures impayées. Cela représente quelque 4 millions de dollars. Or, cela met en péril l’approvisionnement en gaz de la Moldavie.
Moldovagaz explique;
« Afin d’assurer le fonctionnement continu du système gazier du pays et ne pas permettre une accumulation de la dette, Moldovagaz ordonne la déconnexion des installations de gaz des consommateurs débiteurs. »
Ainsi, la société justifie son action et souligne sa volonté de ne pas contracter une dette trop importante. Elle ajoute également que la fourniture de gaz ne sera rétablie qu’après un paiement intégral. Les utilisateurs devront aussi s’acquitter de charges liées à la reconnexion du réseau.
Par ailleurs, Moldovagaz avait déjà adopté de telles mesures vis-à-vis des défauts de paiement de ses utilisateurs. De fait, elle avait coupé l’approvisionnement à 708 clients domestiques n’ayant pas payé leurs factures. Le montant total s’élevait à 4,1 millions de leus.
Ces difficultés de paiement sont aussi le fruit d’une forte hausse des prix prévues par le contrat à long terme établit avec Gazprom. Les prix du mois d’avril s’élevaient à 1.193$/1.000 m3. Puis, en août ceux-ci sont montés en flèche pour arriver à 1.458$/1.000m3.
Des mesures pour éviter la crise
Ces circonstances mettent Moldovagaz dans une position délicate. En ce sens, la société espère pouvoir obtenir une prolongation de délai de paiement fixée au 20 août.
En octobre dernier, la Moldavie avait dû décréter l’état d’urgence pour cause de pénurie de gaz naturel. Les négociations avec Gazprom pour la prolongation de son contrat, qui avait expiré en septembre, n’avaient pas abouti.
Le pays avait été contraint d’organiser des appels d’offres pour des fournitures en gaz. Il s’était tourné vers des négociants européens afin de répondre à la demande.