La France en pourparlers avec le Kazakhstan pour construire une centrale nucléaire
Le Kazakhstan, première puissance mondiale en production d’uranium naturel, a confirmé être en négociations avec la France pour établir la première centrale nucléaire sur son sol. Ces discussions s’inscrivent dans un contexte de collaboration élargie en matière de nucléaire civil, initié après une proposition récente du président français Emmanuel Macron.
Les pourparlers, tenus à Paris du 4 au 6 décembre, ont réuni des représentants d’Electricité de France (EDF), de sa filiale Framatome, et d’Arabelle Solutions, un fournisseur clé de turbines pour réacteurs nucléaires. Un communiqué du ministère kazakh de l’Énergie a précisé que la délégation kazakhe a visité plusieurs installations françaises spécialisées, dont l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
#### Un projet stratégique
Le choix de construire une centrale nucléaire résulte de la nécessité pour le Kazakhstan de pallier un déficit énergétique grandissant, malgré ses abondantes ressources en uranium. Le pays, qui fournit 43 % de l’uranium mondial, voit ce projet comme une solution pour stabiliser sa production d’électricité tout en réduisant son impact environnemental.
La future centrale, dont le site a été validé lors d’un référendum, sera située près du village d’Ulken, sur les rives du lac Balkhach. Ce projet marquera une avancée significative dans la stratégie énergétique du Kazakhstan, tout en attirant l’attention des grandes puissances nucléaires mondiales.
#### Une concurrence féroce
Le projet kazakh attire également l’intérêt de la Russie, via son entreprise Rosatom, de la Chine et de la Corée du Sud. Ces pays souhaitent renforcer leur présence stratégique en Asie centrale, région historiquement influencée par Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a récemment discuté de ce dossier avec son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, soulignant les ambitions de la Russie dans ce domaine.
En parallèle, la Chine continue de s’affirmer dans la région avec des projets énergétiques variés, tandis que la Corée du Sud mise sur son expertise technologique pour se positionner comme un partenaire de choix.