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La COP29 débute avec un appel pressant à la coopération mondiale

La COP29 s'ouvre à Bakou, Azerbaïdjan, en pleine incertitude politique mondiale, avec des appels renouvelés pour des financements massifs en faveur des pays en développement face à la crise climatique.

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La 29e Conférence des Parties (COP29) sur le climat a débuté à Bakou, en Azerbaïdjan, sous des perspectives tendues concernant la répartition de l’aide climatique. Six jours après la réélection de Donald Trump aux États-Unis, les discussions s’articulent autour des financements nécessaires pour que les pays en développement puissent faire face aux défis environnementaux croissants sans recourir aux énergies fossiles, comme le charbon ou le pétrole.

Dans son discours d’ouverture, Simon Stiell, directeur exécutif de l’ONU Climat, a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération mondiale. « Il est temps de montrer que la coopération mondiale est à la hauteur du moment », a-t-il affirmé, soulignant l’ampleur de cette COP. Il a également rappelé l’importance de mobiliser des ressources financières conséquentes pour aider les pays les plus vulnérables à se préparer aux impacts climatiques de plus en plus fréquents, comme les canicules et les inondations. La COP29, qui se tiendra jusqu’au 22 novembre, est vue comme un tournant pour déterminer l’ampleur des financements annuels des pays développés.

Des enjeux financiers colossaux

Actuellement, l’aide climatique allouée par les pays riches avoisine les 116 milliards de dollars par an, un montant jugé insuffisant par les pays en développement. Ces derniers réclament une augmentation significative, souhaitant que les engagements atteignent des milliers de milliards chaque année pour couvrir les besoins en infrastructures, adaptation et résilience face aux bouleversements climatiques. Cependant, de nombreux pays occidentaux, déjà sous pression financière, estiment ces demandes démesurées.

Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, également ministre de l’Écologie d’Azerbaïdjan, a mentionné des « centaines de milliards » dans son allocution d’ouverture, sans dévoiler d’engagements spécifiques. Les négociations ont commencé dans une atmosphère tendue, les délégués ayant travaillé jusqu’à tard dans la nuit pour tenter d’avancer sur des accords concrets. Beaucoup de représentants de pays pauvres et d’organisations non gouvernementales expriment des doutes quant à la capacité de cette conférence à déboucher sur des résultats concrets.

Absence remarquée de certains dirigeants

Alors que les discussions battent leur plein à Bakou, certains leaders mondiaux ont décliné leur participation au sommet. Ni Emmanuel Macron ni Olaf Scholz, chefs d’État de la France et de l’Allemagne respectivement, n’ont fait le déplacement pour cette COP. La réunion ne comptera qu’une poignée de dirigeants du G20. Cette absence de soutien de certains acteurs influents renforce les critiques sur le manque d’implication des pays développés.

Le président brésilien, Lula, hôte de la prochaine COP en 2025, est également absent. Ce contexte rend les négociations encore plus difficiles, d’après Adonia Ayebare, président du bloc de négociation G77+Chine. Il a prévenu que les discussions de deux semaines risquaient de révéler les divergences profondes entre les pays quant aux montants à allouer et aux responsabilités de chacun.

Le financement climatique en débat

Les financements attendus sont essentiels pour permettre aux pays en développement de s’adapter aux impacts des changements climatiques. Ces fonds serviront principalement à construire des infrastructures résilientes, telles que des centrales solaires et des systèmes d’irrigation, à ériger des digues pour protéger les côtes, et à soutenir l’agriculture en cas de sécheresse. « Il faut renoncer à l’idée que le financement climatique est un geste de charité », a insisté Simon Stiell, rappelant que cet engagement profite à toutes les nations, y compris les plus grandes.

Dans le même temps, les pays développés, sous pression économique, réclament une participation accrue des grandes économies émergentes comme la Chine et les États du Golfe. Ces demandes rencontrent une vive opposition du côté chinois, dont les représentants rappellent que seuls les pays dits développés, selon la définition établie par l’ONU, sont contraints de contribuer.

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