La Belgique appelle à une interdiction coordonnée du GNL russe en Europe

La Belgique pousse l'Union européenne à adopter une interdiction coordonnée des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, plaidant pour une base légale permettant d'accélérer l'arrêt des combustibles fossiles en provenance de Russie.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La Belgique, par l’intermédiaire de sa ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, appelle à une approche commune de l’Union européenne pour mettre fin aux importations de GNL russe. Ce plaidoyer vise à renforcer les sanctions déjà mises en place contre le secteur énergétique russe, tout en s’appuyant sur une base juridique solide pour garantir l’efficacité de la démarche. Depuis juin, l’UE a adopté son quatorzième paquet de sanctions, incluant pour la première fois des mesures contre les transbordements de GNL russe vers des marchés non européens.
Toutefois, malgré ces mesures, l’Europe n’a pas encore imposé d’interdiction totale des importations de GNL en provenance de Russie, ce qui maintient une dépendance énergétique jugée problématique par plusieurs États membres, dont la Belgique. Van der Straeten dénonce cette situation en soulignant que l’Europe continue indirectement de financer le conflit en Ukraine en restant dépendante du GNL et des autres combustibles fossiles russes.

Sanctions contre le GNL russe : un cadre incomplet

Les sanctions actuelles ciblent principalement la logistique du GNL russe, interdisant le transbordement dans les ports européens pour des livraisons destinées à des marchés tiers. Cette interdiction entrera en vigueur en mars 2025, et devrait compliquer les exportations russes, notamment vers l’Asie. Cependant, l’UE n’a pas encore mis en place un embargo complet sur les importations de GNL russe. La Belgique, qui dépend encore du GNL russe pour une partie de son approvisionnement, milite pour une interdiction plus large et immédiate au niveau européen.
Le secteur du GNL russe est un acteur clé de l’économie énergétique mondiale, notamment à travers des projets comme Yamal LNG, qui alimente une grande partie du GNL exporté vers l’Europe via des ports comme Zeebrugge en Belgique. Les sanctions sur les transbordements affecteront probablement les routes maritimes russes, augmentant les coûts logistiques pour la Russie sans perturber directement l’approvisionnement en GNL des pays européens.

Impact des mesures sur le marché européen

La Commission européenne est chargée de surveiller l’impact des sanctions sur les importations de GNL et de rapporter d’ici juin 2025 tout développement significatif. Jusqu’à présent, les sanctions visent principalement à restreindre la capacité de la Russie à utiliser l’infrastructure européenne pour le transbordement, sans interdire totalement l’importation de GNL russe. Ces mesures ne devraient donc pas affecter directement les prix ou l’approvisionnement en gaz au sein de l’Union européenne, selon les analyses des experts. Le marché mondial du GNL reste dynamique, et les prix dépendent avant tout de l’offre et de la demande globale.
En 2023, les exportations russes de GNL vers l’Union européenne ont atteint 14,2 millions de tonnes, en légère hausse par rapport à 2022. La France, l’Espagne et la Belgique sont les principaux importateurs, avec respectivement 4,4 millions, 3,9 millions et 2,1 millions de tonnes reçues en 2024. Les sanctions actuelles n’ont donc pas encore eu d’impact significatif sur ces volumes, bien que la perspective d’un embargo complet pourrait forcer les États membres à diversifier leurs approvisionnements en GNL.

La diversification des approvisionnements en GNL

Alors que la Belgique appelle à une action plus ferme contre le GNL russe, d’autres États membres se tournent déjà vers de nouveaux fournisseurs pour limiter leur dépendance à la Russie. Plusieurs projets d’infrastructures gazières sont en cours pour accroître les capacités d’importation de GNL en provenance d’autres régions du monde, notamment des États-Unis, du Qatar et de pays d’Afrique. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe tout en réduisant progressivement la part des importations en provenance de Russie.
En parallèle, les prix du GNL continuent de fluctuer en raison des incertitudes sur l’offre globale. Le prix spot du GNL pour livraison en Europe reste au-dessus de 10 $/MMBtu, avec une récente évaluation à 12,18 $/MMBtu en septembre 2024. Ces prix reflètent les tensions sur le marché international, mais ne devraient pas être directement affectés par les sanctions sur les transbordements russes, qui concernent avant tout les coûts logistiques.

La position de la Belgique dans le débat énergétique européen

La Belgique se positionne comme un acteur clé dans la défense d’une stratégie européenne commune pour mettre fin à la dépendance au GNL russe. Si l’Union européenne peine à instaurer un embargo total, les États membres comme la Belgique cherchent à appliquer des mesures plus strictes à l’échelle nationale pour soutenir la décarbonation du secteur gazier et renforcer la résilience énergétique du continent.
En l’absence d’une interdiction complète, la pression monte pour une accélération des efforts de diversification des sources d’approvisionnement. Les débats au sein de l’Union européenne devraient se poursuivre au cours des prochains mois, alors que les sanctions sur les transbordements prendront effet et que la Commission européenne publiera son rapport d’évaluation en 2025.

JERA signe un contrat de sept ans pour la livraison de GNL à Hokkaido Gas

Le producteur d’électricité japonais JERA livrera jusqu’à 200 000 tonnes de gaz naturel liquéfié par an à Hokkaido Gas à partir de 2027 dans le cadre d’un accord de vente à long terme signé ce mois-ci.

Israël scelle un contrat gazier de 30 milliards d’euros avec l’Égypte

Un accord annoncé le 17 décembre 2025 prévoit vingt ans de livraisons jusqu’en 2040. L’enveloppe atteint 112 milliards de new Israeli shekels (shekels israéliens) (NIS), avec des flux destinés à soutenir l’offre gazière égyptienne et les recettes publiques israéliennes.

ADNOC lève jusqu’à $11bn pour financer le projet gazier offshore Hail et Ghasha

La société pétrolière nationale d’Abou Dhabi a obtenu un financement structuré inédit pour accélérer le développement du projet gazier Hail et Ghasha, tout en conservant le contrôle stratégique de ses infrastructures.
en_114018181248540

Sawgrass LNG célèbre huit ans de livraisons de gaz naturel liquéfié aux Bahamas

Le fournisseur américain Sawgrass LNG & Power marque huit années d’exportation continue de gaz naturel liquéfié vers les Bahamas, consolidant sa position dans les échanges énergétiques régionaux.

Kinder Morgan restaure plus tôt que prévu la capacité EPNG à Lordsburg

Kinder Morgan a rétabli la capacité du gazoduc EPNG à Lordsburg dès le 13 décembre, mettant fin à une contrainte qui avait provoqué des prix négatifs à Waha. Cette reprise renforce la pression sur l’infrastructure du Permien, toujours à la limite de ses capacités.

ENGIE met en service 875 MW de capacités flexibles pour soutenir le réseau belge

ENGIE active plusieurs projets clés en Belgique, incluant une centrale à gaz de 875 MW à Flémalle et un système de stockage par batteries à Vilvorde, afin de renforcer la sécurité d’approvisionnement et la flexibilité du réseau électrique.
en_114016171228540

La Hongrie conclut avec Chevron un accord gazier de cinq ans malgré Moscou

La Hongrie a signé un contrat avec l’américain Chevron pour importer 400 millions de m³ de GNL par an, tout en maintenant une dépendance structurelle au gaz russe via un accord de long terme avec Gazprom.

Subsea7 obtient un contrat de 300 M$ pour le projet Gorgon Stage 3 en Australie

Chevron Australia confie à Subsea7 un contrat majeur pour l’installation sous-marine du projet Gorgon Stage 3, avec des opérations prévues en 2028 à 1 350 mètres de profondeur.

Ovintiv signe un contrat de 12 ans pour accéder à la capacité de liquéfaction de Cedar LNG

Ovintiv a conclu un accord avec Pembina Pipeline Corporation pour sécuriser 0,5 million de tonnes par an de capacité de liquéfaction de GNL sur 12 ans, renforçant ainsi ses perspectives d’exportation vers les marchés asiatiques.
en_114016171237540

TotalEnergies cède 9,998 % du bloc SK408 en Malaisie à PTTEP

TotalEnergies a finalisé la vente d'une participation minoritaire dans un bloc gazier offshore malaisien à PTTEP, tout en conservant son rôle d'opérateur et une part majoritaire.

Bruxelles assouplit sa ligne sur le méthane pour garantir ses importations de gaz

L’Union européenne va appliquer de manière plus flexible ses règles sur les émissions de méthane afin de sécuriser ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié à partir de 2027.

Caracas rompt ses échanges gaziers avec Trinité-et-Tobago après la saisie d’un pétrolier

Le Venezuela a mis fin à toute coopération énergétique avec Trinité-et-Tobago après la saisie d’un pétrolier transportant du brut par les États-Unis, accusant l’archipel d’avoir participé à l’opération militaire survenue dans les Caraïbes.
en_114016161238540

National Fuel lève $350mn via un placement privé pour financer une acquisition stratégique

National Fuel a conclu un placement privé d'actions ordinaires de $350mn auprès d'investisseurs accrédités, afin de soutenir l’acquisition de l’activité de distribution de gaz de CenterPoint en Ohio.

Washington exige une exemption méthane jusqu’en 2035 pour protéger ses exportations de LNG

Les États-Unis demandent à l’Union européenne une dérogation aux règles méthane, invoquant la sécurité énergétique de l’UE et les limites techniques de leur modèle d’exportation de gaz naturel liquéfié.

Falcon finalise le programme de stimulation du puits SS2-1H dans le Beetaloo

Falcon Oil & Gas et son partenaire Tamboran ont achevé la stimulation du puits horizontal SS2-1H dans le sous-bassin de Beetaloo, une étape clé avant les premiers tests de production attendus début 2026.
en_114015151227540

Gasunie attribue €2.5bn de contrats pour de nouveaux gazoducs en Europe

Gasunie Netherlands et Gasunie Germany ont sélectionné six industriels dans le cadre d’un appel d’offres européen visant la fourniture de pipelines pour les futurs réseaux de gaz naturel, d’hydrogène et de CO₂.

Sanctions et tarifs sur le gaz russe reconfigurent les contrats LNG et déclenchent des litiges

L’interdiction du gaz naturel liquéfié russe impose une relecture juridique des contrats LNG, où la force majeure, le changement de loi et les restrictions logistiques deviennent des sources majeures de litige et de revalorisation contractuelle.

Les États-Unis réduisent le pouvoir des États sur les gazoducs inter-États

La Chambre américaine adopte une réforme qui affaiblit le droit de veto des États sur les projets de gazoducs, en renforçant le rôle fédéral de la FERC et en accélérant les autorisations environnementales.
en_114014141234540

Le Maroc fixe 2027 pour son premier terminal GNL à Nador West Med

Le Maroc prévoit la mise en service en 2027 de son premier terminal de gaz naturel liquéfié à Nador, structuré autour d’une unité flottante destinée à renforcer les capacités nationales d’importation.

L’explosion sur un gazoduc stratégique au Nigeria interrompt l’approvisionnement en gaz

Une explosion survenue le 10 décembre sur le gazoduc Escravos–Lagos a forcé NNPC à suspendre ses opérations, affectant un réseau crucial pour l’alimentation en gaz des centrales électriques du sud-ouest nigérian.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.