articles populaires

La Belgique appelle à une interdiction coordonnée du GNL russe en Europe

La Belgique pousse l'Union européenne à adopter une interdiction coordonnée des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, plaidant pour une base légale permettant d'accélérer l'arrêt des combustibles fossiles en provenance de Russie.

Partagez:

La Belgique, par l’intermédiaire de sa ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, appelle à une approche commune de l’Union européenne pour mettre fin aux importations de GNL russe. Ce plaidoyer vise à renforcer les sanctions déjà mises en place contre le secteur énergétique russe, tout en s’appuyant sur une base juridique solide pour garantir l’efficacité de la démarche. Depuis juin, l’UE a adopté son quatorzième paquet de sanctions, incluant pour la première fois des mesures contre les transbordements de GNL russe vers des marchés non européens.
Toutefois, malgré ces mesures, l’Europe n’a pas encore imposé d’interdiction totale des importations de GNL en provenance de Russie, ce qui maintient une dépendance énergétique jugée problématique par plusieurs États membres, dont la Belgique. Van der Straeten dénonce cette situation en soulignant que l’Europe continue indirectement de financer le conflit en Ukraine en restant dépendante du GNL et des autres combustibles fossiles russes.

Sanctions contre le GNL russe : un cadre incomplet

Les sanctions actuelles ciblent principalement la logistique du GNL russe, interdisant le transbordement dans les ports européens pour des livraisons destinées à des marchés tiers. Cette interdiction entrera en vigueur en mars 2025, et devrait compliquer les exportations russes, notamment vers l’Asie. Cependant, l’UE n’a pas encore mis en place un embargo complet sur les importations de GNL russe. La Belgique, qui dépend encore du GNL russe pour une partie de son approvisionnement, milite pour une interdiction plus large et immédiate au niveau européen.
Le secteur du GNL russe est un acteur clé de l’économie énergétique mondiale, notamment à travers des projets comme Yamal LNG, qui alimente une grande partie du GNL exporté vers l’Europe via des ports comme Zeebrugge en Belgique. Les sanctions sur les transbordements affecteront probablement les routes maritimes russes, augmentant les coûts logistiques pour la Russie sans perturber directement l’approvisionnement en GNL des pays européens.

Impact des mesures sur le marché européen

La Commission européenne est chargée de surveiller l’impact des sanctions sur les importations de GNL et de rapporter d’ici juin 2025 tout développement significatif. Jusqu’à présent, les sanctions visent principalement à restreindre la capacité de la Russie à utiliser l’infrastructure européenne pour le transbordement, sans interdire totalement l’importation de GNL russe. Ces mesures ne devraient donc pas affecter directement les prix ou l’approvisionnement en gaz au sein de l’Union européenne, selon les analyses des experts. Le marché mondial du GNL reste dynamique, et les prix dépendent avant tout de l’offre et de la demande globale.
En 2023, les exportations russes de GNL vers l’Union européenne ont atteint 14,2 millions de tonnes, en légère hausse par rapport à 2022. La France, l’Espagne et la Belgique sont les principaux importateurs, avec respectivement 4,4 millions, 3,9 millions et 2,1 millions de tonnes reçues en 2024. Les sanctions actuelles n’ont donc pas encore eu d’impact significatif sur ces volumes, bien que la perspective d’un embargo complet pourrait forcer les États membres à diversifier leurs approvisionnements en GNL.

La diversification des approvisionnements en GNL

Alors que la Belgique appelle à une action plus ferme contre le GNL russe, d’autres États membres se tournent déjà vers de nouveaux fournisseurs pour limiter leur dépendance à la Russie. Plusieurs projets d’infrastructures gazières sont en cours pour accroître les capacités d’importation de GNL en provenance d’autres régions du monde, notamment des États-Unis, du Qatar et de pays d’Afrique. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe tout en réduisant progressivement la part des importations en provenance de Russie.
En parallèle, les prix du GNL continuent de fluctuer en raison des incertitudes sur l’offre globale. Le prix spot du GNL pour livraison en Europe reste au-dessus de 10 $/MMBtu, avec une récente évaluation à 12,18 $/MMBtu en septembre 2024. Ces prix reflètent les tensions sur le marché international, mais ne devraient pas être directement affectés par les sanctions sur les transbordements russes, qui concernent avant tout les coûts logistiques.

La position de la Belgique dans le débat énergétique européen

La Belgique se positionne comme un acteur clé dans la défense d’une stratégie européenne commune pour mettre fin à la dépendance au GNL russe. Si l’Union européenne peine à instaurer un embargo total, les États membres comme la Belgique cherchent à appliquer des mesures plus strictes à l’échelle nationale pour soutenir la décarbonation du secteur gazier et renforcer la résilience énergétique du continent.
En l’absence d’une interdiction complète, la pression monte pour une accélération des efforts de diversification des sources d’approvisionnement. Les débats au sein de l’Union européenne devraient se poursuivre au cours des prochains mois, alors que les sanctions sur les transbordements prendront effet et que la Commission européenne publiera son rapport d’évaluation en 2025.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

Prairie Provident Resources a clôturé l’année 2024 avec une restructuration de ses actifs et un recentrage stratégique sur le gisement de Basal Quartz, soutenu par des levées de fonds et une révision de ses réserves.
La République du Congo renforce ses capacités gazières grâce à la plateforme flottante Nguya, qui ajoutera 2,4 millions de tonnes annuelles de gaz naturel liquéfié (GNL), consolidant sa position sur le marché mondial dès 2025.
La République du Congo renforce ses capacités gazières grâce à la plateforme flottante Nguya, qui ajoutera 2,4 millions de tonnes annuelles de gaz naturel liquéfié (GNL), consolidant sa position sur le marché mondial dès 2025.
TotalEnergies a salué l’ouverture d’une enquête pénale au Mozambique concernant des allégations de crimes commis par les forces de sécurité autour de son projet gazier suspendu dans la province du Cabo Delgado.
TotalEnergies a salué l’ouverture d’une enquête pénale au Mozambique concernant des allégations de crimes commis par les forces de sécurité autour de son projet gazier suspendu dans la province du Cabo Delgado.
Baker Hughes fournira des services de forage tubé intégré à Dubai Petroleum Establishment dans le cadre du projet de stockage gazier de Margham, consolidant ainsi son rôle dans la sécurisation énergétique de l’émirat.
Baker Hughes fournira des services de forage tubé intégré à Dubai Petroleum Establishment dans le cadre du projet de stockage gazier de Margham, consolidant ainsi son rôle dans la sécurisation énergétique de l’émirat.
L’Algérie annonce un objectif ambitieux d'accroître sa production annuelle de gaz naturel à 200 milliards de mètres cubes sous cinq ans, soutenue par d'importants investissements et des projets d'infrastructures stratégiques destinés au marché international.
L'Europe envisage plusieurs stratégies énergétiques à l'horizon 2050, révélant des coûts très variables et un avenir incertain pour la demande en gaz naturel, sur fond de pression politique pour atteindre la neutralité carbone à moindre coût.
L'Europe envisage plusieurs stratégies énergétiques à l'horizon 2050, révélant des coûts très variables et un avenir incertain pour la demande en gaz naturel, sur fond de pression politique pour atteindre la neutralité carbone à moindre coût.
La croissance du marché mondial des moteurs fonctionnant au gaz naturel liquéfié devrait doubler d’ici 2033, portée par les politiques de diversification énergétique, l’essor des infrastructures de ravitaillement et les besoins en solutions de transport moins coûteuses.
La croissance du marché mondial des moteurs fonctionnant au gaz naturel liquéfié devrait doubler d’ici 2033, portée par les politiques de diversification énergétique, l’essor des infrastructures de ravitaillement et les besoins en solutions de transport moins coûteuses.
Le financement de 4,7 milliards $ accordé par l'US Exim Bank au projet Mozambique LNG ravive les tensions aux États-Unis sur la politique énergétique extérieure et les intérêts nationaux.
Le financement de 4,7 milliards $ accordé par l'US Exim Bank au projet Mozambique LNG ravive les tensions aux États-Unis sur la politique énergétique extérieure et les intérêts nationaux.
Une étude de Wood Mackenzie conclut que le gaz naturel liquéfié exporté des États-Unis vers l’Europe génère en moyenne deux fois moins d’émissions que le charbon importé, en tenant compte de l’ensemble du cycle de vie.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a reconnu le 20 mars des difficultés techniques majeures entravant un projet de swap gazier avec l’Azerbaïdjan, tout en réaffirmant l’urgence de rétablir le transit gazier russe via l’Ukraine.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a reconnu le 20 mars des difficultés techniques majeures entravant un projet de swap gazier avec l’Azerbaïdjan, tout en réaffirmant l’urgence de rétablir le transit gazier russe via l’Ukraine.
Le gouvernement canadien soutient financièrement le projet Cedar LNG, infrastructure gazière dirigée par la Nation Haisla et Pembina, avec un investissement pouvant atteindre 200 M$.
Le gouvernement canadien soutient financièrement le projet Cedar LNG, infrastructure gazière dirigée par la Nation Haisla et Pembina, avec un investissement pouvant atteindre 200 M$.
En 2025, l’Europe fait face à des réserves de gaz bien en dessous des niveaux habituels, entraînant une hausse des prix et une pression accrue sur la compétitivité industrielle, dans un contexte de tensions géopolitiques et climatiques.
En 2025, l’Europe fait face à des réserves de gaz bien en dessous des niveaux habituels, entraînant une hausse des prix et une pression accrue sur la compétitivité industrielle, dans un contexte de tensions géopolitiques et climatiques.
Alpha Generation, LLC prévoit d'ajouter 450 MW de production électrique sur quatre sites existants dans le Maryland, le New Jersey et l'Ohio. Cette démarche vise à répondre à la demande croissante d'énergie dans le cadre du Reliability Resource Initiative de PJM.
Equinor a démarré la production de gaz à Halten East, un projet d'une valeur de 9 milliards de NOK, dans la mer de Norvège, deux ans après son approbation par les autorités norvégiennes.
Equinor a démarré la production de gaz à Halten East, un projet d'une valeur de 9 milliards de NOK, dans la mer de Norvège, deux ans après son approbation par les autorités norvégiennes.
Siemens Energy a obtenu un contrat de 1,6 milliard de dollars pour fournir des technologies aux centrales à gaz Rumah 2 et Nairyah 2 en Arabie saoudite. Ces installations ajouteront 3,6 gigawatts au réseau électrique national et incluent des accords de maintenance de 25 ans.
Siemens Energy a obtenu un contrat de 1,6 milliard de dollars pour fournir des technologies aux centrales à gaz Rumah 2 et Nairyah 2 en Arabie saoudite. Ces installations ajouteront 3,6 gigawatts au réseau électrique national et incluent des accords de maintenance de 25 ans.
BP a confirmé l’arrêt d’une fuite de gaz sur le champ offshore Grand Tortue Ahmeyim, situé entre le Sénégal et la Mauritanie. L’incident, identifié le 19 février sur l’un des puits du site, a nécessité des interventions techniques pour rétablir l’intégrité des installations.
BP a confirmé l’arrêt d’une fuite de gaz sur le champ offshore Grand Tortue Ahmeyim, situé entre le Sénégal et la Mauritanie. L’incident, identifié le 19 février sur l’un des puits du site, a nécessité des interventions techniques pour rétablir l’intégrité des installations.
Les États-Unis réactivent un prêt majeur destiné au projet Mozambique LNG de TotalEnergies, interrompu depuis 2021 suite à une attaque jihadiste. Le financement devrait permettre une relance attendue par les marchés à l'horizon 2030.
ExxonMobil a signé un contrat de 20 ans avec ARC Resources pour l'approvisionnement en GNL provenant du projet Cedar LNG, indexé sur le JKM. Le contrat marque une étape importante dans la tarification mondiale du GNL.
ExxonMobil a signé un contrat de 20 ans avec ARC Resources pour l'approvisionnement en GNL provenant du projet Cedar LNG, indexé sur le JKM. Le contrat marque une étape importante dans la tarification mondiale du GNL.
Face à une chute de sa production nationale, l'Égypte envisage de louer une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel en Allemagne pour sécuriser son approvisionnement énergétique.
Face à une chute de sa production nationale, l'Égypte envisage de louer une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel en Allemagne pour sécuriser son approvisionnement énergétique.
L'Afrique connaîtra la croissance la plus rapide de la demande en gaz naturel d'ici 2050, soutenue par l'urbanisation et la nécessité de combler le déficit énergétique, selon le Gas Exporting Countries Forum (GECF) dans son rapport du 10 mars 2025.
L'Afrique connaîtra la croissance la plus rapide de la demande en gaz naturel d'ici 2050, soutenue par l'urbanisation et la nécessité de combler le déficit énergétique, selon le Gas Exporting Countries Forum (GECF) dans son rapport du 10 mars 2025.
Dans un contexte de tensions commerciales avec les États-Unis, l'Union européenne renforce ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) américain pour diversifier ses sources énergétiques et réduire sa dépendance au gaz russe.
Le Qatar a débuté l'approvisionnement en gaz naturel de la Syrie en transitant par la Jordanie, afin d'atténuer les pénuries d'électricité et de soutenir la reconstruction des infrastructures énergétiques du pays.
Le Qatar a débuté l'approvisionnement en gaz naturel de la Syrie en transitant par la Jordanie, afin d'atténuer les pénuries d'électricité et de soutenir la reconstruction des infrastructures énergétiques du pays.
Le Cameroun annonce la construction prochaine de deux centrales thermiques à gaz, totalisant 500 MW, à Bekoko et Douala, dans le cadre de partenariats public-privé, conditionnées par l'approvisionnement assuré par la Société nationale des hydrocarbures.
Le Cameroun annonce la construction prochaine de deux centrales thermiques à gaz, totalisant 500 MW, à Bekoko et Douala, dans le cadre de partenariats public-privé, conditionnées par l'approvisionnement assuré par la Société nationale des hydrocarbures.
NextDecade conclut un accord avec Baker Hughes pour fournir équipements et maintenance destinés aux cinq nouvelles unités de liquéfaction du terminal Rio Grande LNG, augmentant ainsi la capacité américaine d'exportation de gaz naturel liquéfié.
NextDecade conclut un accord avec Baker Hughes pour fournir équipements et maintenance destinés aux cinq nouvelles unités de liquéfaction du terminal Rio Grande LNG, augmentant ainsi la capacité américaine d'exportation de gaz naturel liquéfié.

Publicite