La BCE prévoit une réduction de 0.2% de la production dans la zone euro dans son dernier bulletin économique pour 2022. La production de biens et services en Europe subissant actuellement le coût élevé des hydrocarbures.
La BCE table sur une accalmie du marché de l’énergie pour 2023. Cependant, elle craint un choc gazier en lien avec la situation en Ukraine. L’Europe importe 90% de sa consommation de gaz en particulier auprès de la Russie pour un tiers de ce montant.
La BCE déclare : « L’impact direct et indirect d’un choc hypothétique de rationnement du gaz de 10% sur le secteur des entreprises devrait réduire la valeur ajoutée brute de la zone euro d’environ 0,7% ».
La crise ukrainienne est au centre d’un potentiel choc gazier européen
Les Européens promettent d’importantes sanctions en cas d’intervention en Ukraine. La BCE se porte garante des contrats conclus mais elle accuse également l’Allemagne de revendre son gaz. Cette politique prise par Berlin contribue, selon elle, à la crise européenne du gaz.
Dans le cas d’une rupture des relations économiques, la BCE prévient que les conséquences doivent être importantes. L’Autriche et la Slovaquie sont les deux pays les plus sensibles aux importations de gaz russe, en raison de leur enclavement géographique.
Enfin, la BCE pointe le secteur métallurgique comme étant particulièrement exposé à la crise. Grandes consommatrices d’énergies, ces industries doivent être en première ligne en cas de pénurie de gaz en Europe.