La Banque mondiale relance le financement du nucléaire après des décennies d’absence

Après plusieurs décennies sans financer de projets nucléaires, la Banque mondiale noue un partenariat stratégique avec l'AIEA pour soutenir techniquement et financièrement des pays intégrant l'énergie nucléaire à leur stratégie énergétique.

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La Banque mondiale a annoncé un partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), visant à soutenir les pays désireux d’intégrer le nucléaire dans leurs stratégies nationales de développement énergétique. Cet accord intervient peu après l’approbation officielle par le conseil d’administration de l’institution multilatérale du retour au financement de projets nucléaires, levée décidée dans le cadre d’une stratégie plus large d’électrification mettant l’accent sur l’accessibilité, l’abordabilité et la fiabilité tout en gérant les émissions.

Axes prioritaires de collaboration

Le partenariat entre la Banque mondiale et l’AIEA prévoit trois grands axes d’intervention. D’abord, il s’agit de renforcer les capacités internes de la Banque mondiale en matière de sécurité nucléaire, non-prolifération, et régulation technique. Ensuite, les deux institutions travailleront à l’extension de la durée de vie des réacteurs existants, une solution jugée économiquement avantageuse. Enfin, un intérêt particulier sera porté à l’étude et à la possible accélération du déploiement de petits réacteurs modulaires (PRM), considérés comme potentiellement adaptés à une plus large gamme de pays.

Ajay Banga, président de la Banque mondiale, a rappelé lors de la signature à Paris que les besoins d’investissements dans le secteur électrique des pays en développement devraient augmenter considérablement, passant de 280 milliards de dollars actuellement à environ 630 milliards de dollars par an d’ici 2035. Banga souligne que l’institution ne peut pas assumer seule cette tâche, d’où l’importance stratégique du partenariat établi avec l’AIEA.

Changement de politique majeur

Ce partenariat marque un tournant majeur dans la politique de la Banque mondiale, laquelle n’avait financé qu’un seul projet nucléaire jusqu’ici, en Italie en 1959, pour un montant de 40 millions de dollars. Depuis, l’institution s’était tenue à l’écart des financements nucléaires, notamment à cause de préoccupations liées au risque et au coût élevé de ces projets. La levée récente de cette exclusion résulte d’une année entière de collaboration approfondie avec l’AIEA.

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a indiqué que la coopération avec la Banque mondiale était essentielle pour surmonter les barrières financières persistantes à l’expansion du nucléaire dans les économies émergentes. Selon lui, l’entrée en jeu de la Banque mondiale ouvre la porte à de nouvelles collaborations avec d’autres banques régionales de développement, plusieurs institutions financières ayant déjà manifesté leur intérêt à suivre cet exemple.

Réactions du secteur nucléaire international

La Directrice générale de la World Nuclear Association (WNA), Sama Bilbao y León, a salué ce changement de politique de la Banque mondiale, qu’elle considère crucial pour élargir l’accès au financement nucléaire à travers le monde. Elle souligne que l’implication accrue des institutions financières internationales pourrait accélérer les capacités nucléaires globales et offrir une voie nouvelle pour les pays émergents intéressés par cette technologie.

Actuellement, 440 réacteurs nucléaires sont en opération dans 31 pays, tandis que 70 autres réacteurs sont en construction. L’AIEA estime qu’une trentaine de pays envisagent sérieusement l’option nucléaire, dont une majorité appartient au monde en développement, pour lesquels l’accès au financement demeure souvent complexe.

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