Au moins deux personnes sont mortes au Kazakhstan dans l’incendie d’une mine de charbon du groupe ArcelorMittal, ont annoncé vendredi les autorités, qui critiquent régulièrement le géant mondial de l’acier en raison d’accidents à répétition.
Tragédie minière au Kazakhstan : Deux corps retrouvés, trois mineurs toujours disparus
« Les sauveteurs ont trouvé deux corps et poursuivent les recherches pour trois autres mineurs » encore portés disparus plus de 24 heures après le début de l’incendie, a indiqué dans un communiqué l’administration régionale de Karaganda, région minière du centre de ce pays d’Asie centrale où l’accident a eu lieu.
Cette information a été confirmée par ArcelorMittal, cité par les agences de presse kazakhes. Jeudi matin, 227 personnes se trouvaient dans la mine quand un convoyeur à bande a pris feu à 170 mètres sous terre. 222 mineurs ont pu rapidement être évacués, et onze d’entre eux sont « encore hospitalisés », selon l’administration régionale.
ArcelorMittal opère une quinzaine d’usines et de mines dans cette zone industrielle extrêmement polluée de cette immense ex-république soviétique riche en ressources naturelles. Le groupe est régulièrement mis en cause par le Kazakhstan pour non-respect des normes de sécurité ou environnementales. Après un énième accident mortel chez ArcelorMittal en décembre, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev avait dénoncé le « caractère systémique » des accidents impliquant le groupe ayant coûté la vie à « plus de cent personnes depuis 2006 ».
En réaction, le gouvernement kazakh avait même menacé d’interdire le groupe, un avertissement réitéré jeudi, d’après un communiqué publié sur le site présidentiel. Le Kazakhstan, première économie d’Asie centrale, regorge de pétrole, de gaz, mais aussi d’uranium, de manganèse, de fer, de chrome et de charbon.