Le Japon craint une interruption de l’approvisionnement en GNL russe. Le pays explique qu’il y a « un risque croissant de ne pas être capable d’assurer un approvisionnement stable en carburants ».
Le Japon face à un risque d’interruption de l’approvisionnement
De fait, la Russie est le cinquième fournisseur du Japon sur l’année 2021. 9 % des importations totales du pays proviennent de Russie, soit 74,32 millions de tonnes. Plus de la moitié de la capacité de production de Sakhaline 2 est engagée aux acheteurs japonais, pays pour qui le projet Sakhaline 2 représente presque l’entièreté de ses importations.
Dans ce contexte, le Japon cherche des solutions pour trouver un équilibre entre l’offre et la demande. Celui-ci est extrêmement encadré dans le pays. Les dix zones d’approvisionnement en électricité du pays doivent avoir un ratio de capacité d’approvisionnement de réserve d’au moins 3 %, par rapport aux niveaux de demande les plus élevés sur les 10 dernières années et au cours des mois où la demande est maximale.
Koichi Hagiuda, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, déclare :
« Alors que les régions de Tohoku, Tokyo et Chubu n’ont qu’un ratio de 3,1 % de réserve [de capacité d’alimentation électrique] cet été, les régions de Tokyo et Kyushu n’atteignent pas le niveau requis pour garantir un approvisionnement stable cet hiver, la région de Tokyo ayant un ratio de réserve négatif. »
De facteurs à prendre en compte
Selon lui, ce déséquilibre s’explique par une combinaison de facteurs. Il faut prendre en compte la baisse des taux d’exploitation des centrales thermiques suite au déploiement des énergies renouvelables. Le taux d’exploitation des centrales thermiques ne cesse de diminuer. De plus, cette tendance est renforcée par la mise en veilleuse ou le déclassement des centrales. De surcroît, certaines centrales sont fermées suite à un tremblement de terre en mars, au large de Fukushima.
En outre, il faut souligner la hausse de la demande en électricité due à l’évolution des modes de vie. Par ailleurs, le déploiement du télétravail suite à la COVID-19 a un impact sur la consommation électrique, en hiver comme en été.
Face au risque lié à l’approvisionnement, le Japon met en place une série de mesures. Le pays entend redémarrer des centrales électriques en veille et acheter plus de combustible. De plus, le Japon compte sur le développement des énergies renouvelables et l’énergie nucléaire. Enfin, Koichi Hagiuda demande à la société de coopérer afin d’économiser l’électricité.