Le projet International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) a dévoilé une nouvelle feuille de route, prévoyant une première phase d’opérations en 2035. Cette révision, décrite par le Directeur Général Pietro Barabaschi comme « réaliste », répond aux défis techniques et logistiques rencontrés depuis le début de la construction en 2010.
Priorités et Stratégies
La révision du projet se concentre sur la consolidation des étapes d’assemblage du tokamak et l’amélioration des tests pré-assemblage pour minimiser les risques. L’objectif est de lancer des opérations de recherche substantielles le plus rapidement possible, en atteignant des jalons techniques cruciaux pour le programme global d’innovation en fusion.
Impact des Délais
Comparée à la feuille de route de 2016 qui prévoyait une première plasma en 2025, la nouvelle timeline implique un report significatif. Cependant, la nature du projet a évolué, passant d’un test à basse énergie à une opération de recherche à 15 mégaampères, nécessitant des installations plus complexes.
Objectifs d’ITER
ITER vise à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie à grande échelle et sans carbone. Avec un objectif de fonctionnement à 500 MW pour au moins 400 secondes, le projet représente une étape cruciale pour l’industrie de la fusion internationale, malgré l’absence de production d’électricité directe.
Contributions et Partenariats
Trente-trois nations participent à la construction d’ITER, avec l’Union européenne couvrant près de la moitié des coûts. Les autres membres (Chine, Inde, Japon, Corée du Sud, Russie, États-Unis) contribuent équitablement au reste. Le soutien au projet reste fort malgré les défis, les membres du conseil réaffirmant leur engagement lors de la 34e réunion du conseil ITER.
Causes des Retards
Les retards sont attribuables à des problèmes inhérents aux projets pionniers, à la pandémie de COVID-19, et à des défauts de fabrication tels que des fissures dans les joints de soudure des secteurs du vase à vide et la corrosion des conduites de protection thermique. Malgré ces obstacles, des progrès significatifs ont été réalisés, notamment la fabrication de toutes les bobines de champ toroïdal.
L’ITER demeure un projet phare pour la recherche et le développement en fusion nucléaire, avec des nations collaborant pour surmonter les défis et assurer le succès de cette mission cruciale pour l’avenir énergétique mondial.