Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, a intensifié ses efforts de privatisation dans le but de contrôler la dette publique massive du pays. Cette stratégie inclut la vente d’une part du capital d’Eni, le géant des hydrocarbures. Elle suit une série de privatisations ciblant des actifs nationaux stratégiques. Le ministère de l’Économie a lancé un livre d’ordres pour une cession accélérée destinée à des investisseurs qualifiés, reflétant une démarche pragmatique pour attirer des capitaux étrangers et locaux.
Détails de la transaction et impact économique
L’annonce de la cession de 2,8% du capital d’Eni s’inscrit dans un programme plus large qui prévoit de lever 20 milliards d’euros d’ici 2026. Cette initiative vise à réduire un ratio de dette publique qui est le deuxième plus élevé de la zone euro, juste derrière la Grèce. Eni reste un acteur clé dans cette stratégie financière nationale. Malgré une chute de son bénéfice net de 49% en raison de la baisse des prix du gaz. Un fait rapporté récemment par la société.
Autres privatisations et perspectives futures
Outre la cession des actions d’Eni, le gouvernement italien a également annoncé des plans pour vendre des parts dans d’autres entités rentables comme Poste Italiane et Ferrovie dello Stato. Ces mouvements sont représentatifs d’une tendance vers la réduction de la participation de l’État dans les entreprises. Une stratégie qui avait été amorcée avec succès avec la privatisation partielle de Poste Italiane en 2015. Toutefois, des défis demeurent, notamment avec la privatisation d’ITA Airways. Un cas compliqué par des questions réglementaires européennes concernant la concurrence.
Les privatisations en Italie, avec Eni comme exemple récent, sont cruciales pour la stratégie économique du gouvernement de Meloni visant à alléger la dette publique. Tout en offrant des opportunités pour les investisseurs, ces mesures posent des questions sur l’avenir des entreprises nationales et l’impact sur l’économie italienne. La gestion de ces privatisations et leur réception par le marché continueront de jouer un rôle vital dans le rééquilibrage financier de l’Italie.