L’Irak et le Koweït souhaitent tous deux stimuler les énergies renouvelables. C’est entre autres ce qu’ont déclaré les deux pays lors de la Conférence internationale sur la technologie pétrolière. Cette conférence s’est déroulée dans la capitale saoudienne, Riyad, en février 2022.
Ces annonces montrent la volonté pour le Koweït et l’Irak de réduire leur dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Ainsi, Bagdad souhaite accorder aux hydrocarbures une production maximale d’électricité de 33GW jusqu’en 2030. Des projets se développent peu à peu dans les deux pays.
L’Irak et le Koweït veulent accroître la part de renouvelable
Développement de projets utilisant l’hydrogène
Par conséquent, les énergies renouvelables prendraient une place plus significative. Parmi celles-ci, l’Irak et le Koweït désirent mettre l’accent sur les énergies solaires et hydrogènes. Ainsi, l’Irak a d’ores et déjà signé un accord important avec TotalEnergies pour un projet utilisant de l’hydrogène.
De son côté, lors de cette conférence, le Koweit a annoncé envisager un projet utilisant l’hydrogène. Il permettrait l’utilisation de l’hydrogène bleu ainsi que l’hydrogène renouvelable. Ce projet reflète notamment l’ambition du Koweit de réduire ses émissions de carbone.
Importance accrue de l’énergie solaire
L’énergie solaire attire également aussi bien l’Irak que le Koweït. Alors que l’Arabie saoudite a annoncé un protocole d’accord énergétique avec l’Irak, des entreprises saoudiennes s’implantent dans le pays. C’est le cas notamment d’Acwa Power, qui possède un contrat pour le développement d’énergie solaire.
De surcroît, l’Irak coopère également avec d’autres entreprises. Le ministre irakien du pétrole cite notamment BP pour le développement de l’énergie solaire. Enfin, la société émiratie, Masdar, développera de son côté jusqu’à cinq projets solaires en Irak.
Le Koweït met également en avant ce type d’énergie. Le pays a prévu un projet éolien et solaire de 2GW. Ce dernier devrait faire l’objet d’un appel d’offres très prochainement.
Les énergies renouvelables comme atout stratégique
Bien que cette transition soit bénéfique également pour le Koweït, l’Irak y voit un double intérêt. En plus de l’impact positif sur l’environnement, la transition énergétique pourrait devenir un atout stratégique. Elle permettrait de répondre aux besoins grandissants du pays, de réduire les pénuries et de tendre vers une indépendance énergétique.
En effet, la république moyen-orientale connaît une demande énergétique en hausse de 5% chaque année. Cela complique ses capacités à répondre à ses propres besoins. D’autant plus que certains de ces fournisseurs connaissent des problèmes d’exportations.
C’est notamment le cas pour le gaz, qui provient de son voisin iranien. Celui-ci a baissé ses exportations vers l’Irak, ce qui entraîne d’importantes pénuries. Les énergies renouvelables, produites sur le sol irakien, permettraient au pays de se sevrer des importations gazières iraniennes.