Investissements Énergétiques 2020: Un Déclin de 400 Milliards de Dollars

L'impact du coronavirus a entraîné une baisse significative des investissements énergétiques mondiaux en 2020, avec environ 20 % des dépenses prévues, soit environ 400 milliards de dollars, annulés.

Partager:

reinvest

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Selon l’International Energy Agency (IEA), le coronavirus devrait effacer environ 20% des plans de dépenses dans tous les secteurs énergétiques cette année. Les investissements énergétiques mondiaux vont diminuer d’un cinquième en 2020. Il s’agit de la plus forte baisse de l’histoire. Cela aura évidemment de graves conséquences sur la sécurité future des carburants et la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, selon l’International Energy Agency (IEA).

En 2020, les investissements énergétiques étaient en voie d’atteindre leur niveau le plus élevé

400 milliards de dollars en moins dans les investissements énergétiques en 2020

Environ 400 milliards de dollars devraient être supprimés des investissements énergétiques cette année. L’impact du coronavirus touche la demande, les capacités de financement et la logistique des projets. Ceci qui incite les entreprises à réduire leurs plans d’investissement (capex) afin de protéger leurs bilans.

Les investissements dans le pétrole et le gaz seront les plus touchés. Mais tous les secteurs, du charbon aux énergies renouvelables et aux réseaux électriques, seront touchés par le déclin. Ce déclin a été décrit comme stupéfiant tant par son ampleur que par sa rapidité.

Un retournement important

Avant l’émergence de Covid-19, les dépenses énergétiques mondiales étaient en voie d’augmenter de 2 % par rapport à 2019, ce qui aurait constitué la plus forte hausse annuelle depuis six ans. Ce retournement signifie que les recettes des gouvernements et des entreprises vont diminuer de plus de 1 000 milliards de dollars cette année.

La chute des investissements énergétiques peut avoir des conséquences à long terme

Aujourd’hui, la chute des investissements énergétiques engendre des pertes d’emplois et d’opportunités économiques. Mais les réductions des dépenses d’investissement énergétiques à court terme pourraient avoir des conséquences à long terme.

En effet, les reports et les annulations de projets entraîneront des pertes d’approvisionnement en énergie dont nous pourrions bien avoir besoin demain lorsque l’économie se redressera. De plus, l’augmentation de la dette héritée de l’après-crise présentera des risques durables pour les investissements.

C’est également inquiétant par rapport aux investissements dans la transition énergétique. Le ralentissement des dépenses consacrées aux principales technologies énergétiques propres risque également de compromettre la transition indispensable vers des systèmes énergétiques plus résistants et plus durables.

Le secteur du pétrole et du gaz fera l’objet des plus importantes réductions de dépenses

L’industrie pétrolière et gazière est celle qui a le plus souffert parmi les industries énergétiques. La principale raison est la restriction des déplacements qui a fait chuter la demande de carburant.

Une baisse des dépenses de près d’un tiers est attendue dans l’ensemble du secteur par rapport à 2019. Le Big Oil ayant donné le ton au cours d’un premier trimestre difficile en annonçant des réductions budgétaires d’environ 25 % en moyenne par rapport aux prévisions d’avant-crise.

La plupart des plus importantes réductions de dépenses dans le secteur du pétrole et du gaz concernent l’industrie américaine du schiste. Elle était déjà en difficulté financière avant la pandémie. On y prévoit maintenant une baisse de 50 % des activités d’investissement en 2020.

Les compagnies pétrolières nationales (NOC) resserrent également les cordons de la bourse. Cela soulève des questions à long terme sur les finances futures des économies en développement qui sont fortement dépendantes des revenus des hydrocarbures.

Le ralentissement des investissements dans les énergies renouvelables compromet la transition

Dans le secteur de l’électricité, on prévoit une baisse générale de 10% des investissements. Cette tendance aura des répercussions sur la transition énergétique. Celle-ci s’était accélérée avant que Covid-19 ne commence à se répandre dans le monde entier.

Les prévisions estiment que les dépenses consacrées au charbon diminueront de près d’un quart. Mais le réveil de la Chine après un confinement strict peut faire bouger cette tendance. La Chine étant l’acteur principal des dépenses liées au charbon.

L’IEA a révélé la semaine dernière que la croissance des ajouts de capacités d’énergie renouvelable est en passe de ralentir cette année pour la première fois en deux décennies. On attend une baisse de 13% par rapport à 2019. De nombreux facteurs expliquent cette baisse. Notamment les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les reports de projets et les problèmes de financement.

Les investissements de transition énergétique devraient diminuer d’environ 10% en 2020. Cela ralentira encore le rythme de la transition vers les énergies propres.

Les installations solaires sur les toits ont été fortement touchées par les turbulences du marché. De nombreux appels ont été lancés en faveur de l’intégration des énergies propres dans les plans nationaux de relance économique. Ceci pourrait donner un nouvel élan aux efforts de décarbonation.

Cependant, la forme exacte des plans de reconstruction gouvernementaux reste à confirmer.

Des signaux d’avertissement clairs pour les réseaux électriques

Les réseaux électriques ont été un pilier essentiel de la réponse d’urgence à la crise sanitaire. Des activités économiques et sociales ont pu se poursuivre en situation de fermeture. Ces réseaux doivent être résistants et intelligents pour se prémunir contre les chocs futurs. Mais aussi pour faire face à l’augmentation de la part de l’énergie éolienne et solaire.

Les tendances actuelles en matière d’investissement sont des signes d’alerte clairs pour la sécurité future de l’électricité. Les gestionnaires de réseaux ont rencontrés des défis majeurs. Une flexibilité totale du réseau était requise pendant que le monde était enfermé chez soi.

Une baisse prévue de 9% des investissements cette année. Elle s’ajoute à une baisse de 7% en 2019. La résilience future des réseaux électriques est une grande préoccupation soulevée par l’analyse.

L’UNEP, l’UE et le Japon cadrent le méthane: 12% de réponses, LNG sous pression

Le relèvement des réponses aux alertes satellitaires de l’UNEP déclenche des clauses de mesure, rapportage et vérification; l’Union européenne fixe des jalons d’import, le Japon renforce la traçabilité du gaz naturel liquéfié; opérateurs et sidérurgie ajustent budgets et contrats.

France : MPs approve stricter electricity price controls in budget committee

The Finance Committee has adopted an amendment to overhaul electricity pricing by removing the planned redistribution mechanism and capping producers' profit margins.

Bruxelles lance sept mesures pour faire baisser les prix de l’énergie en Europe

La Commission européenne dévoile un plan d’action en sept points visant à réduire les coûts de l’énergie, ciblant les industries à forte consommation et les ménages confrontés à une facture énergétique toujours trop élevée.
en_1140221076540

L’énergie reste une priorité politique de l’Union européenne en 2026

La Commission européenne prévoit de maintenir l’énergie au cœur de son programme 2026, avec plusieurs réformes structurantes visant la sécurité, la gouvernance et la simplification du marché énergétique.

Takaichi sécurise l’axe LDP–Ishin, pro-nucléaire, et allège la fiscalité carburants

Le nouvel axe Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP)–Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) combine relance du nucléaire, baisse ciblée des taxes carburants et subventions énergie, avec des effets immédiats sur les prix et des réallocations de risques pour les opérateurs. —

Aucune manipulation détectée dans la flambée des prix de l’électricité en Allemagne fin 2024

L’enquête des autorités allemandes sur les hausses de prix lors des épisodes de faible production renouvelable en 2024 a écarté tout abus de marché par les principaux producteurs d’électricité du pays.
en_1140290972540

Mozambique mise sur ses ressources énergétiques pour soutenir l’industrialisation d’ici 2030

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie recommande à Maputo d’accélérer ses investissements énergétiques pour soutenir l’accès universel à l’électricité et renforcer son industrie naissante.

L’Espagne brûle plus de gaz après son blackout

Le recours accru aux centrales à cycle combiné après le blackout du 28 avril fait bondir d’environ 37 % l’usage de gaz pour l’électricité, porte la demande totale à 267,6 TWh et renforce les flux vers la France.

Les États-Unis relèvent les droits contre la Colombie sur l’énergie et les métaux

Les États-Unis annoncent un relèvement tarifaire au-delà du taux de base de 10 % visant plusieurs produits colombiens. Bogota a rappelé son ambassadeur. La liste détaillée des positions tarifaires n’est pas encore publiée, tandis que l’interdiction colombienne d’exporter du charbon vers Israël demeure.
en_1140290969540

Bolivie: Paz prépare une refonte énergétique, lithium et transit gazier

Le président élu annonce une ligne pro-marché: réforme graduelle des subventions carburants, revue des contrats lithium de Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB) et monétisation du transit gazier entre l’Argentine et le Brésil, avec priorité à la sécurisation des approvisionnements.

Le Sénégal signe un accord stratégique avec deux sociétés canadiennes du secteur géoénergétique

Un partenariat de trois ans a été signé entre le Sénégal et deux entreprises québécoises pour développer les capacités géoscientifiques du pays et structurer son secteur énergétique à travers l’innovation technologique.

L’Afrique du Sud engage $127,5bn pour transformer sa politique énergétique nationale

Le gouvernement sud-africain prévoit 105 000 MW de capacités supplémentaires d’ici 2039 pour redéfinir son mix énergétique, soutenir l’industrialisation et renforcer la sécurité d’approvisionnement.
en_1140290964540

Les Pays-Bas veulent prolonger Borssele et créent un cadre légal pour de nouveaux réacteurs

Le gouvernement néerlandais engage une réforme législative pour prolonger la centrale nucléaire de Borssele jusqu’en 2054 et officialise la création d’une entité publique chargée de développer deux nouveaux réacteurs.

Londres lance un plan national pour créer 400 000 emplois dans l’énergie d’ici 2030

Le Royaume-Uni dévoile un plan structuré pour doubler les emplois dans l’énergie propre, appuyé par plus de £50 milliards ($61.04bn) d’investissements privés et la création de nouveaux centres de formation dans les régions industrielles.

Le Nigeria vise $23bn pour étendre l’accès à l’électricité d’ici 2060

Le vice-président Kashim Shettima a déclaré que le Nigeria devra investir plus de $23bn pour connecter les populations encore privées d’électricité, dans le cadre d’un objectif énergétique de long terme.
en_1140201043540

EDF promet des prix d’électricité stables en 2026 malgré la réforme tarifaire

Le PDG d’EDF a assuré que les prix de l’électricité resteront sous contrôle en 2026, alors qu’un nouveau système de tarification remplacera l’ancien dispositif dès le 1er janvier.

L’Organisation maritime mondiale reporte d’un an les négociations sur la taxe carbone maritime

Les discussions sur le cadre réglementaire du Net-Zero Framework, visant à instaurer une taxe sur les carburants marins émetteurs de gaz à effet de serre, sont suspendues jusqu’en 2026 après un vote majoritaire mené par l’Arabie saoudite.

Les tarifs douaniers menacent la stratégie énergétique et numérique américaine

Liberty Energy met en garde contre l’impact des droits d’importation sur les équipements de forage et de production électrique, évoquant un frein aux objectifs fédéraux liés à l’intelligence artificielle et à l’indépendance énergétique.
en_1140190928540

France : Enedis réforme les heures creuses pour 14,5 millions de clients dès 2025

Enedis réorganisera progressivement les plages horaires heures creuses à partir du 1er novembre, touchant 14,5 millions de clients d’ici 2027, selon les nouvelles règles fixées par la Commission de régulation de l’énergie.

L’Europe a déboursé €930bn de plus en énergie fossile entre 2021 et 2024

Un rapport met en lumière le poids financier des importations fossiles pendant la crise énergétique et souligne le rôle crucial de l’électrification dans la sécurité énergétique européenne.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.