L’Industrie nucléaire dépendante à 70% aux combustibles russes

L'interdépendance entre les industries nucléaires occidentales et russes soulève des préoccupations majeures, surtout dans le contexte des sanctions économiques. Ce rapport met en lumière les défis et les coûts liés à la réduction de cette dépendance, incitant à une réflexion approfondie.
Réacteur VVER 1200

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« Les interconnexions entre les industries nucléaires occidentales et russes demeurent un sujet de préoccupation majeur dans le contexte actuel des sanctions économiques. Un rapport récent sur l’état de l’industrie nucléaire mondiale souligne que cette interdépendance a permis à la Russie de se prémunir contre les effets des sanctions imposées par l’Europe suite à l’invasion de l’Ukraine en 2022. Alors que certains pays européens cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement en combustible nucléaire, la réalité économique et technique rend cette transition complexe et coûteuse.

Une dépendance persistante

Le rapport annuel sur l’industrie nucléaire mondiale révèle que plusieurs pays de l’Union européenne, qui exploitent des réacteurs VVER conçus en Russie, continuent de dépendre des combustibles russes. Malgré les efforts pour se tourner vers des alternatives, comme celles proposées par l’entreprise américaine Westinghouse Electric, de nombreux pays ont constitué des stocks de combustible russe l’année dernière, augmentant ainsi leurs importations. Cette situation met en lumière la difficulté de réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie, surtout lorsque des entreprises occidentales dépendent de la construction de nouveaux réacteurs par Rosatom, la société d’État russe.
Les implications de cette interdépendance sont significatives. Le rapport indique que des entreprises comme Arabelle, une filiale de l’entreprise française EDF, n’ont pas d’autres clients étrangers en dehors de Rosatom pour leurs turbines. De même, des technologies essentielles, telles que celles liées à l’instrumentation et au contrôle des centrales nucléaires, sont fournies par des entreprises comme Siemens Energy et Framatome. Ces interrelations industrielles et commerciales expliquent en partie les réticences européennes à imposer des sanctions sur le secteur nucléaire.

Les coûts de la déconnexion

Le rapport met également en avant que toute tentative de réduire ou d’éliminer la dépendance à l’égard des services d’uranium naturel, de conversion et d’enrichissement entraînera probablement une augmentation des coûts. Cette réalité économique pèse lourdement sur les décisions politiques, car les gouvernements doivent équilibrer la sécurité énergétique avec les impératifs de décarbonation et de transition énergétique. La complexité de la chaîne d’approvisionnement nucléaire mondiale rend difficile une transition rapide vers des alternatives viables.
En parallèle, la production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire a connu une légère augmentation de 2,2 % l’année dernière, atteignant 2 602 térawattheures nets. Cependant, la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité brute commerciale a légèrement diminué, passant de 9,18 % à 9,15 %. Cette tendance souligne les défis auxquels l’industrie nucléaire est confrontée, notamment la nécessité de moderniser les infrastructures et d’attirer de nouveaux investissements.

Perspectives d’avenir

Les perspectives pour l’industrie nucléaire mondiale sont marquées par une incertitude croissante. Alors que certains pays cherchent à renforcer leur autonomie énergétique, d’autres continuent de s’appuyer sur des partenariats avec la Russie. Cette dynamique pourrait influencer les décisions d’investissement et les stratégies de développement à long terme. Les entreprises doivent naviguer dans un environnement complexe, où les considérations géopolitiques et économiques s’entrelacent.

« L’interdépendance entre la Russie et ses partenaires occidentaux reste significative », souligne le rapport, mettant en lumière les défis que pose cette situation pour la politique énergétique européenne.

Les acteurs du secteur doivent donc envisager des solutions innovantes pour diversifier leurs sources d’approvisionnement tout en maintenant la viabilité économique de leurs opérations. La transition vers des technologies nucléaires avancées et des partenariats stratégiques pourrait offrir des opportunités pour réduire la dépendance à l’égard des combustibles russes.
Les enjeux de la décarbonation et de la sécurité énergétique continueront de façonner le paysage de l’industrie nucléaire. Les entreprises doivent rester vigilantes et adaptables face à un environnement en constante évolution, tout en cherchant à équilibrer les exigences économiques et environnementales. »

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