La hausse des prix du pétrole intervient de nouveau dans un contexte de guerre en Ukraine et de tension en Libye. L’OPEP+ pourrait baisser sa production. Tandis que la force du dollar et le maintien des taux d’intérêt font espérer une limitation de l’augmentation des prix du pétrole.
Vers une nouvelle hausse des prix du pétrole
La hausse des prix du pétrole, déjà évoquée en juin, met de nouveau en lumière les pays de l’OPEP+ et surtout de l’OPEP. L’Arabie saoudite, son premier producteur, indiquait mi-août une possible réduction de la production de pétrole. L’OPEP+ se réunira le 5 septembre.
Tandis que l’Iran pourrait augmenter sa production, si l’accord sur le nucléaire se concluait avec les pays occidentaux. Ces tractations permettent à l’OPEP d’affirmer de nouveau sa place centrale dans la production mondiale de pétrole.
La guerre en Ukraine et les troubles en Libye font craindre des problèmes d’approvisionnement et donc une hausse des prix du pétrole. La Libye vient de connaître, la semaine dernière, une phase sanglante avec la mort de 32 personnes. Le pays est d’autant plus sous les projecteurs que c’est un producteur de pétrole membre de l’OPEP.
Limiter la hausse
Dans ce contexte, les prix du pétrole repartent à la hausse. Le Brent augmente de 4,1%, à 105,09 $ le baril. Idem, le baril de WTI gagne 3,95 $ et passe à 97,01 $ le baril. Par ailleurs, notons que le WTI et le Brent étaient déjà en hausse la semaine dernière. Ils ont augmenté de 2,5% et 4,4% respectivement.
Ainsi, les États membres de l’IEA pourraient agir pour limiter cette hausse des prix du pétrole. Ils pourraient libérer davantage de pétrole issu des SPR.
Toutefois, Tina Teng, analyste chez CMC Markets, commente:
« Alors qu’un dollar fort restreint les prix des matières premières en général, la question de l’insuffisance de l’offre sur les marchés pétroliers continuera probablement à soutenir le biais à la hausse. »
Une perspective d’autant plus inquiétante que les stocks de pétrole brut américain ont probablement baissé de 600.000 barils selon un sondage préliminaire de Reuters. De fait, selon le Department of Energy, les stocks de brut dans les réserves d’urgence américaines sont bas.
Ces derniers ont diminué de 3,1 millions de barils au cours de la dernière semaine d’août. Ils atteignent leur niveau le plus bas depuis 1984.