Les expéditions de carburant sont bloquées à la sortie de toutes les raffineries de France en raison d’un mouvement social organisé par la CGT-Chimie pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement. Selon Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie, les raffineries de TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos sont concernées par cette grève qui a débuté ce mardi matin.
Des expéditions bloquées et une grève qui se généralise
Eric Sellini a déclaré que la grève a commencé partout et que les expéditions sont bloquées à la sortie de toutes les raffineries ce matin. Selon lui, il n’y a plus d’expéditions de produits à partir des raffineries françaises. Les proportions de grévistes varient d’un site à l’autre. La raffinerie de Normandie, la plus grande de France, a enregistré 75% de grévistes parmi les opérateurs du matin, la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) 90% tandis que celle de Donges (Loire-Atlantique) a voté la grève pour une semaine. La raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Gravenchon (Seine-Maritime) comptait quant à elle 40% de grévistes, mais cela a suffi à bloquer les expéditions de carburants.
Le point de vue des pétroliers et des autorités
La direction de TotalEnergies avait indiqué hier qu’il n’y avait pas de manque de carburants dans ses stations, ajoutant que les stocks en dépôts et en station-service étaient à un niveau élevé. Elle a également assuré que ses équipes étaient mobilisées pour faire face à une demande qui pourrait être plus soutenue que d’habitude, disposant de moyens logistiques supplémentaires le cas échéant. L’Ufip, porte-parole des pétroliers, a rappelé que la France dispose de 200 dépôts qui permettent de ravitailler les réseaux de l’ensemble des enseignes de distribution de carburants.
La grève devrait se poursuivre jusqu’à demain midi, selon les syndicats. Les autorités ont pour leur part appelé les pétroliers à la responsabilité pour éviter les ruptures d’approvisionnement en carburant.