GNL : les Importations Européennes chutent

En mai, après des importations records en avril, les importations européennes de GNL ont chuté de près de 18 % d'un mois sur l'autre.

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En mai, les importations européennes de GNL ont chuté. Ceci s’explique par la pression exercée sur les prix des plateformes locales. De plus, les limites quant aux infrastructures terrestres de transport jouent un rôle dans cette tendance. Certains acteurs se détournent des marchés à prix réduits.

Les importations européennes de GNL chutent

S&P Global a évalué certains hubs situés en France, en Espagne, en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni et au Pays-Bas. Au total, les importations de GNL pour le mois de mai s’élevaient à 8,45 millions de tonnes. Cela représente une baisse de 17,9 % d’un mois sur l’autre, mais une hausse d’un tiers sur l’année. Il s’agit alors de la huitième augmentation consécutive d’une année sur l’autre.

À l’échelle paneuropéenne, les importations de GNL atteignent 10, 764 millions de tonnes. Ce chiffre a baissé de 7,1 % sur le mois. Il souligne alors l’importance des petits centres de négoce alors que l’Europe cherche à remplacer les importations manquantes par gazoduc.

De plus, le transit du GNL via l’Ukraine a chuté par rapport aux années précédentes. Ceci s’explique par les différends contractuels sur le paiement en roubles mais aussi par l’interdiction des exportations russes via Yamal. L’Europe se détourne alors de la Russie et cherche d’autres sources d’approvisionnement sur le marché mondial du GNL.

L’Europe doit faire face à certaines limites

Toutefois, la regazéification du GNL en Europe est demeure très isolée des marchés voisins. En conséquence, les approvisionnements supplémentaires ne sont pas toujours la solution, ces derniers ne pouvant pas forcément atteindre les marchés de premier ordre.

Il n’existe pas de capacité physique inverse entre la France et l’Allemagne, mais uniquement un interconnecteur de 20 millions de mètres cubes par jour entre l’Espagne et l’Hexagone. De surcroît, la capacité des gazoducs reliant le Royaume-Uni au reste du continent est moins importante que sa capacité de regazéification.

Malgré des exportations du Royaume-Uni vers l’Europe atteignant des sommets au cours du mois de mai, on observe une désintégration majeure du marché européen du gaz. Alors qu’ils étaient intégrés, certains hubs subissent aujourd’hui des décotes importantes par rapport à l’indice référence néerlandais. C’est notamment le cas là où le GNL arrive en abondance mais où la capacité de transport reste trop faible.

Ainsi, les importations du Royaume-Uni affichent la plus forte baisse mensuelle. Elle s’élève à 37,9 %, à 1,995 milliard de mètres cubes. Celle-ci est moins importante sur les autres centres européens. Avant les livraisons de mai, le contrat moyen NBP month-ahead était évalué à 24,76 $/MMBtu. Il était alors inférieur à celui du TTF (31,926 $/MMBtu) et aux prix du GNL au comptant en Asie (32,956 $/MMBtu selon l’indice de référence Platts JKM).

Le Royaume-Uni a limité son approvisionnement à des cargaisons provenant du Pérou, du Nigéria ou encore du Qatar. En parallèle, il a réduit des importations en provenance des États-Unis, tout comme la France et la Belgique. A contrario, l’Espagne a reçu plus de GNL depuis les États-Unis.

L’Europe cherche des alternatives

L’Europe, afin de remplacer les hydrocarbures, cherche de nouvelles sources d’approvisionnement en GNL.

Les États-Unis restent présents sur le marché européen du GNL

Si les États-Unis ne sont plus leader mondial en termes d’exportations de GNL, ils restent un acteur dominant sur le marché européen au cours du mois de mai.

Ils ont exporté 8,861 milliards de mètres cubes d’équivalent gaz, une baisse de 1,8 % par rapport au mois d’avril. 48,2 % de ce volume arrive dans les centres européens, contre 67,1 % en avril. Les États-Unis ont exporté 5,765 milliards de mètres cubes vers les marchés paneuropéens, en comptant la Turquie.

Freeport LNG a fermé suite à un incendie datant du 8 juin. La fermeture devrait durer, au minimum, trois semaines. Néanmoins, en mai, elle a livré 1,002 milliard de mètres cubes GNL vers l’Europe, soit 78 % des livraisons mondiales. Ainsi, ces chiffres soulignent l’importance de Freeport LNG et l’ampleur des conséquences de sa fermeture.

Les contrats à terme Henry Hub ont bondi suite aux pics des prix européens de septembre, décembre et mars. Ils ont atteint une moyenne de 6,705 $/MMBtu pour la livraison de mai. Pour le mois de juin, le prix moyen était de 8,163 $/MMBtu. Le 7 juin, le prix pour juillet a atteint 9,293 $/MMBtu, avant de redescendre à 8,699 $/MMBtu suite à l’incendie de Freeport LNG.

Les exportations de GNL du Qatar et de la Russie augmentent

En mai, le Qatar a dépassé les États-Unis en termes d’exportations de GNL. Elles atteignent 9,658 milliards de mètres cubes, une hausse de 5,7 % par rapport à avril. Toutefois, l’émirat reste le deuxième exportateur de la région. Seuls 26,6 % du volume exporté par le Qatar étaient dirigés vers les centres européens.

Si l’Europe entend se détourner des hydrocarbures russes, les exportations russes via Yamal LNG ont augmenté de 5,3 %. Elles ont atteint 2,519 milliards de mètres cubes, dont 92 % pour les centres de négoces européens. Cependant, malgré la fonte des glaces, la route de la mer Arctique n’a presque pas été utilisée.

Une stratégie ancienne pour les navires provenant de Yamal LNG

Alors que les tensions entre Moscou et l’Union européenne s’intensifient, il est intéressant d’examiner les exportations russes issues de Yamal LNG. D’autant plus que les navires russes n’ont plus le droit d’accoster dans les ports britanniques.

Ainsi, ces navires utilisent une stratégie ancienne : le rechargement à partir du terminal de Zeebrugge, en Belgique. Au total, 679 millions de mètres cubes de GNL ont été rechargés et livré en Chine, en Inde, en Corée du Sud, à Taïwan, en Indonéise et en Suède.

De plus, les exportations en provenance de Yamal LNG concernent également la France et la Belgique via un rechargement de 102 millions de mètres cubes au Koweït. En parallèle, sur le marché interne, 209 millions de mètres cubes ont été expédiés de France et 157 millions de mètres cubes d’Espagne vers d’autres centres européens. L’Italie est la principale bénéficiaire.

 

En somme, la dislocation du hub européen est devenue un microcosme pour le marché mondial du GNL. Le NBP et le JKM, pour les livraisons de juin, se sont écartés du TTF avec une moyenne, respectivement, de 19,037 $/MMBtu, 23,433 $/MMBtu et 28,842 $/MMBtu.

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