Il y a quelques jours Chris Ryan – à la tête du groupe Gevo Inc – célébrait la mise en ligne du NW Iowa RNG « dans les délais prévus ». Le PDG souhaite faire de cette initiative « un exemple de la façon dont l’énergie renouvelable peut fonctionner pour les années à venir ».
Ayant à cœur de développer les applications du carbone renouvelable tout en pariant sur la durabilité et l’optimisation des ressources renouvelables, NW Iowa RNG s’intègre parfaitement dans le modèle commercial de Gevo. L’idée à la base du projet réside dans la captation et le raffinement du méthane libéré par le fumier afin de l’utiliser comme gaz naturel renouvelable. Si cette solution n’affecte en rien les engrais et autres nutriments disponibles, elle ouvre néanmoins de nouvelles perspectives en matière de gestion durable des engrais. Soucieuse de favoriser les pratiques agricoles durables ainsi que la réduction des déchets, Gevo met en avant un modèle économique basé sur l’économie circulaire.
Une rentabilité à court terme
Selon l’entreprise américaine, le GNR alimentera le marché californien dans le cadre des accords de distribution que BP a conclus avec Clean Energy Fuels Corp. Avec une mise en service prévue pour fin 2022 – début 2023, la structure devrait rapporter entre 9 et 16 millions de dollars par an. Ces prévisions reposent évidemment sur le calendrier de la norme de carburant à faible teneur en carbone (LCFS) du California Air Resources Board (CARB).
Le projet porté par Gevo bénéficiera des revenus des produits environnementaux. Cette clause s’inscrit dans le cadre du programme LCFS de la Californie et du programme Renewable Fuel Standard de l’Agence américaine de protection de l’environnement. Une étude du ministère américain de l’énergie fait état d’une production de gaz à effet de serre inférieure de 95% pour les véhicules fonctionnant au GNR par rapport à ceux fonctionnant à l’essence ou au diesel.
Pour M. Ryan, créer une source d’énergie renouvelable réduisant l’empreinte de l’agriculture en matière de gaz à effet de serre devrait « faire la différence à long terme bien au-delà du nord-ouest de l’Iowa. »