Gazprom dénonce une Confusion des sanctions

Le directeur général de Gazprom, accuse les sanctions occidentales d'être responsables du retard des travaux de maintenance de Nord Stream 1. Alexei Miller y dénonce une "confusion des sanctions".

Gazprom, à travers Alexei Miller, son directeur général, dénonce une « confusion des sanctions » de la part des Occidentaux. Selon lui, les sanctions occidentales entravent les travaux de maintenance, que doit effectuer Siemens Energy, sur le gazoduc de Nord Stream 1.

Précédemment, Gazprom avait affirmé que les sanctions mettaient en péril le bon fonctionnement de Nord Stream 1. L’entreprise russe évoquait déjà l’impact des sanctions sur la maintenance de ses turbines.

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La crainte d’une coupure définitive

Plusieurs fois, Gazprom a annoncé des fermetures temporaires de son gazoduc. Ce qui a, de fait, provoqué un affolement des marchés du gaz.

Nord Stream 1 est actuellement paralysé, Gazprom ayant annoncé la fermeture temporaire du site du 31 août au 2 septembre. De plus, lorsqu’il fonctionne, le gazoduc ne fournit en gaz plus que 20% de sa capacité habituelle.

Ainsi, du côté européen, la crainte d’une coupure complète des approvisionnements de gaz russe se fait de plus en plus sentir. À plus forte raison que l’hiver, où la demande se fait plus forte, approche. Par ailleurs, l’arrêt, par Gazprom, des livraisons de gaz à Engie n’arrange en rien cette situation.

Gazprom accuse les sanctions

Pour sa part, Gazprom donne des justifications concernant la réduction des flux gaziers. L’entreprise russe indique notamment que les équipements défectueux et retardés en étaient les causes principales.

À la source de ces problèmes, Moscou accuse les sanctions occidentales d’avoir empêché le bon fonctionnement du gazoduc.

Selon Alexei Miller, les sanctions occidentales empêcheraient Siemens Energy de réaliser la maintenance des équipements de Nord Stream 1. Ces équipements comprennent des éléments essentiels tels que les turbines, indispensables au transport du gaz.

Pour Alexei Miller, le grand nombre de sanctions à l’encontre de la Russie crée la confusion, y compris pour les entreprises chargées de la maintenance:

« Nos adversaires ont émis tellement de documents de sanction qu’ils ont créé une situation, que l’on pourrait qualifier de confusion des sanctions. Et aujourd’hui, Siemens n’a pratiquement aucune possibilité d’assurer la maintenance majeure régulière de nos équipements de pompage de gaz. Siemens n’a tout simplement aucun endroit où effectuer ce travail. »

Siemens Energy s’occupe effectivement de la maintenance des turbines. Toutefois, l’entreprise allemande a déclaré qu’elle n’était pas impliquée dans les travaux d’entretien de Gazprom à la station de compression.

Concernant la déclaration d’Alexei Miller, Siemens Energy n’a fait aucun commentaire.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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