Le géant gazier russe Gazprom est l’un des acteurs clés contre la hausse des prix du gaz en raison des niveaux exceptionnellement bas en Europe.
Gazprom commence le remplissage des stocks européens
« Gazprom a approuvé et commencé la mise en œuvre du plan d’injection de gaz dans cinq installations européennes de stockage souterrain », a déclaré le groupe sur Telegram, sans toutefois préciser si le remplissage avait déjà commencé et dans quels pays se trouvaient ces installations.
« Les volumes et les itinéraires de transport de gaz ont été déterminés », a ajouté Gazprom.
Envolées des prix du gaz ces derniers mois
L’Europe, dont un tiers du gaz provient de Russie, est confrontée depuis des mois à une envolée des prix gaziers, sur fond de demande en hausse du fait de la reprise économique avec l’amélioration de la situation épidémique liée à la Covid-19.
Certains pays imputent cette hausse en partie à Moscou, qui s’en défend. Les cours du gaz ont d’ailleurs chuté fin octobre après que le président russe Vladimir Poutine ait ordonné à Gazprom d’augmenter ses livraisons à l’Union européenne après le remplissage des réservoirs russes.
Le PDG de Gazprom Alexeï Miller avait par la suite précisé que le groupe prévoyait d’achever le remplissage des réservoirs de gaz russes avant le 8 novembre 2021.
Les stocks européens au plus bas
En Europe, les stocks de gaz sont au plus bas, entamés par un hiver prolongé en 2020 et pas suffisamment remplis depuis. À cela s’ajoute un apport réduit d’énergies renouvelables, comme l’éolien, pour des raisons météorologiques.
Selon Moscou, l’UE a favorisé ces dernières années les achats sur le marché au comptant, sujet aux fluctuations des prix, plutôt que de signer des contrats de long terme avec Gazprom. Par conséquent, la Russie assure vouloir livrer plus de gaz, mais souhaite revenir à la pratique des accords pluriannuels.
Certaines voix se sont cependant élevées en Occident, accusant Moscou d’avoir sciemment mis les prix sous pression afin d’accélérer la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2, prêt à l’emploi mais en attente du feu vert du régulateur allemand.