Le gaz au Mozambique va donc être soutenu par des investissements massifs. L’un des objectifs étant de produire 23 millions de gigajoules de GNL/an grâce à trois gisements de gaz naturel liquéfié (GNL) situés dans le nord du pays.
Le gaz au Mozambique : un investissement prometteur pour le continent
760 millions USD$ pour le projet Temane
Le gaz au Mozambique et le projet de gaz naturel de Temane vont recevoir un investissement de plus de 760 millions USD$. Le gouvernement mozambicain et l’entreprise sud-africaine de l’industrie chimique Sasol ont pris cette décision finale d’investissement (FID) ce vendredi 19 février. Ensemble, ils visent alors la mise en valeur de nouveaux réservoirs de GNL aux champs d’Inhassoro et de Temane dans la province d’Inhambane.
Les travaux de construction du projet Temane commenceront en juillet 2021.
Le FID facilitera d’abord la production de 23 millions de GJ (gigajoules) de GNL par an. Ils pourront être utilisés pour produire 30.000 tonnes de gaz de cuisson ou de GPL/an. Le FID simplifiera aussi la production de 450 MW d’électricité à la centrale thermique à cycle combiné de Temane.
Également, le projet permettra la production de 4000 barils de pétrole léger par jour pour l’exportation.
3000 emplois directs et une électrification efficace et à faible coût
Le développement de centrale de gaz à électricité augmentera l’injection d’électricité dans le réseau national du pays. Cela contribuera ainsi aux objectifs d’électrification par la fourniture d’un approvisionnement efficace et à faible coût. Les exportations d’électricité seront également facilitée localement.
Cet investissement augmente considérablement la valeur du gaz naturel au Mozambique. En capitalisant pleinement sur cette ressource, le Mozambique transforme son secteur énergétique national, accélère l’industrialisation et stimule le développement économique.
Enfin, le projet de gaz naturel Temane devrait accroître la création d’emplois. Sur le projet Temane, 3000 mozambicains trouveront une embauche directe et des milliers d’autres seront indirectement engagés au cours des trois prochaines années.
Faire des économies sur les coups d’importation
Actuellement, le Mozambique importe environ 75% de produits pétroliers et gaziers. Non seulement l’investissement contribuera à la réduction de la déforestation à l’échelle du pays. Mais la production de 30.000 tonnes de GPL/an permettra également au Mozambique de réduire considérablement ces volumes importés.
La ruée des entreprises gazières étrangères
Le britannique Utec choisit pour les études de terrain de TechnipFMC
Le Mozambique étant un territoire riche en GNL, il est naturellement convoité par de nombreuses entreprises gazières internationales. À l’image de TechnipFMC en charge depuis 2014 de l’exploitation de 3 gisements cumulant un potentiel de 2400 milliards m³ de GNL
L’entreprise britannique s’est octroyé l’expertise d’Utec pour les études de mise en place de la plateforme de liquéfaction flottante de gaz. L’objectif est de mettre en production, dans un premier temps, 450 milliards m³ de gaz.
L’italien Saipem investit dans le GNL africain
Le géant italien de l’ingénierie Saipem souhaite également devenir un acteur majeur dans le déploiement d’infrastructures de GNL en Afrique subsaharienne. Malgré la situation sanitaire mondiale et l’insurrection islamiste croissante, le groupe assure continuer à développer son projet au Mozambique.
Aujourd’hui, ils envisagent de développer la production d’hydrogène bleu pour du court terme et d’hydrogène vert pour le long terme. Dès qu’il y aura une amélioration des contraintes de coûts et de logistique, les acteurs du secteur deviendront hyper-concurrentiels. Mais cela bénéficiera aussi à l’emploi du Mozambique.
La position géographique du pays est donc stratégique pour toutes ces entreprises. Ses ressources pourraient en effet permettre de répondre en partie aux besoins des clients des marchés de l’Atlantique et de l’Asie-Pacifique. Et ce, tout en tirant parti de la demande croissante d’énergie au Moyen-Orient et dans le sous-continent indien.