Le gouvernement gabonais a officialisé un partenariat avec Todini Costruzioni Generali S.p.A pour la réalisation de deux barrages hydroélectriques, dans le cadre de son plan 2025–2027 visant à renforcer les capacités de production électrique du pays. Le protocole d’accord porte sur les sites de Booué et Tsengué-Lélédi, dont la localisation stratégique pourrait permettre une meilleure desserte du réseau national.
Un coût global de 1,78 milliard $ selon les estimations africaines
D’après le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), le coût total du projet pourrait atteindre 1,78 milliard $ (soit environ CFA1 104 milliards). Cette enveloppe intègre les phases de planification, d’études techniques et environnementales, ainsi que les infrastructures de raccordement. À ce stade, les autorités n’ont pas révélé la capacité attendue ni le calendrier détaillé de mise en œuvre.
Une réponse aux défaillances du réseau électrique national
Le Gabon connaît depuis plusieurs mois des interruptions fréquentes de l’alimentation électrique, affectant les zones urbaines comme rurales. Pour parer au plus pressé, le gouvernement a eu recours à des solutions temporaires, notamment l’affrètement d’une centrale flottante opérée par Karpowership pour une capacité de 70 MW, ainsi que l’importation de 10 MW depuis la Guinée équatoriale.
Vers une réduction de la dépendance aux centrales thermiques
Les installations de Booué et Tsengué-Lélédi viendraient s’ajouter aux cinq barrages actuellement en service – Kinguélé, Tchimbélé, Poubara, Bongolo et Médouneu – qui assurent environ 40 % de la production nationale selon la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). L’objectif affiché par le ministère de l’Énergie est de limiter progressivement le recours aux centrales thermiques, particulièrement sensibles aux fluctuations du marché pétrolier.
Les prochaines étapes incluent des études de faisabilité détaillées sur les plans technique, environnemental et économique. Le gouvernement prévoit d’attendre les résultats avant toute décision d’investissement, en envisageant un financement mixte combinant fonds publics et partenariats privés.