Le Groupement des Industriels Français de l’Énergie Nucléaire (GIFEN) a remis un rapport intitulé « MATCH » au gouvernement français le 21 avril. Le programme MATCH constitue un outil pour partager les prévisions de besoins en ressources humaines et techniques pour les 10 prochaines années, et orienter les actions nécessaires à l’adéquation de ses capacités.
La filière nucléaire a besoin d’ingénieurs
Selon le rapport, la profession ingénierie doit compter 16 700 emplois en 2033, soit une augmentation de 10 % des effectifs actuels. Les entreprises d’ingénierie françaises ont toutes les compétences nécessaires pour répondre à la demande liée aux objectifs de neutralité carbone, de réindustrialisation et de souveraineté énergétique.
Elles travaillent depuis plusieurs années à se structurer collectivement pour renforcer les formations initiales et continues, attirer plus de talents et optimiser leurs performances au service de l’efficacité collective de la filière. Les métiers les plus demandés en ingénierie seront ingénieur procédés, ingénieur installation générale, dessinateur-Projeteur, ingénieur études conception mécanique, projeteur BIM et ingénieur sûreté nucléaire.
Un réservoir de talents pour la filière nucléaire
La profession s’est structurée pour répondre à l’un des défis du siècle. Depuis plusieurs années, la filière nucléaire s’est structurée et mise en ordre de marche pour retrouver son plus haut niveau de qualité et d’excellence. Elle dispose d’un réservoir de talents de près de 15 000 ETP intervenant actuellement sur des projets relevant d’autres secteurs d’activités, mais qui sont mobilisables pour la filière nucléaire.
Les entreprises du segment ont déjà commencé leurs recrutements et disposent d’une forte présence à l’international. Les besoins en ingénierie concernent tous les exploitants et les typologies de projets, et devraient augmenter au début de la période 2023-2025 en raison de l’engagement des projets de construction de nouveaux réacteurs et dans les installations du cycle du combustible.