Lundi et mardi, les grévistes d’EDF ont entamé une baisse de production d’électricité de près de 4 500 MW, équivalant à plus de quatre réacteurs nucléaires, en protestation contre le projet de réforme des retraites.
Impact sur les centrales nucléaires
Les centrales nucléaires de Paluel et de Dampierre, ainsi que les centrales à charbon de Cordemais et thermique de Martigues, ont été touchées par les grèves avec « de forts taux de grévistes » et des « filtrages à l’entrée des sites », selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
À la centrale de Chinon, les grévistes ont retardé le débranchement prévu du réacteur numéro 1 pour la maintenance, ce qui décalera la période de travaux prévue jusqu’en octobre.
Absence de coupure pour les usagers
Les baisses de production sont encadrées par RTE, la gestionnaire des lignes à haute tension, et ne devraient normalement pas entraîner de coupures de courant pour les usagers. Si RTE estime que les baisses de production font courir le risque de coupures, elle peut envoyer des messages de sûreté aux grévistes, à charge pour les salariés de les respecter.
Barrages filtrants à la centrale de stockage de gaz de Storengy
Le site de stockage souterrain de gaz de Gournay-sur-Aronde de Storengy, filiale d’Engie, fait également l’objet de barrages filtrants en protestation notamment contre la volonté du gouvernement d’augmenter l’âge légal de départ en retraite. À ce stade, « il n’y a pas d’action spécifique » sur les installations et « les entrées et sorties de gaz vont être normales », selon Frédéric Ben, responsable du secteur gaz à la FNME-CGT. Les salariés de Storengy qui souhaitent travailler sont cependant libres d’entrer sur le site.