France: Le CEA se lance dans la course des start-up nucléaires

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) lance une initiative pour renforcer la "souveraineté énergétique du pays" en créant deux start-up, Hexana et Stellaria, pour développer une nouvelle génération de Small Modular Reactor (SMR) décarbonés et capables de digérer les déchets nucléaires existants.

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Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a lancé deux start-up pour développer une nouvelle génération de Small Modular Reactor (SMR) compacts, flexibles et capables de digérer les déchets nucléaires existants. Cette initiative vise à aider la grosse industrie à se décarboner tout en recyclant les déchets nucléaires. Le CEA souhaite ainsi accélérer dans la course au développement des Small Modular Reactor (SMR) alors que la France a pris du retard par rapport aux autres grandes puissances.

Deux projets ambitieux pour une production décarbonée d’ici 2035-2040

Les deux start-up, Hexana et Stellaria, s’appuient sur les technologies de 4e génération développées au CEA, les AMR (Advanced Modular Reactors), et visent un développement industriel entre 2035 et 2040, avec deux concepts différents.

Hexana souhaite développer 2 réacteurs modulaires de 4e génération, des réacteurs à neutrons rapides de 400 MW refroidis au sodium, qui seront couplés à un stockage thermique pour alimenter une turbine et produire de l’électricité. Ils permettront également de valoriser les déchets nucléaires présents en France, sans uranium naturel ou enrichi mais avec de l’uranium appauvri associé à du plutonium issu des combustibles retraités du parc nucléaire français (MOX).

Stellaria, de son côté, souhaite produire de l’électricité et de la chaleur à proximité de sites industriels, mais cette fois avec un réacteur à sels fondus, un concept moins éprouvé. Ils permettront également d’envisager « une large gamme de combustibles », y compris les déchets nucléaires français.

Des avantages environnementaux et économiques

Ces réacteurs innovants ont de nombreux avantages. Tout d’abord, ils sont compacts et flexibles, ce qui permet de les adapter à des besoins différents, comme l’alimentation des électrolyseurs pour la production d’hydrogène, la production de chaleur haute température pour les industries énergivores très dépendantes des énergies fossiles (acier, agroalimentaire, ciment…), ou encore la fourniture de chaleur pour les réseaux urbains.

De plus, ces réacteurs permettent de valoriser les déchets nucléaires présents en France, contribuant ainsi à renforcer la « souveraineté énergétique du pays ». En effet, la technologie des neutrons rapides est capable de brûler la plupart des déchets nucléaires tout en produisant peu de déchets. De plus, la France dispose de 7 000 ans de production d’électricité avec toutes les réserves d’uranium naturel appauvri disponibles en France, sans avoir besoin d’importer de l’uranium.

Un investissement pour l’avenir

Le CEA, qui a pour mission de développer des technologies d’avenir dans les domaines de l’énergie et de la défense, essaime des « jeunes pousses » depuis 50 ans, mais c’est la première fois qu’il se lance dans la course aux start-up nucléaires innovantes, en plein développement. Le gouvernement français a fait du développement de ces SMR innovants une priorité de sa relance du nucléaire avec la construction en parallèle de réacteurs puissants pour compléter le parc nucléaire existant avec 6 nouveaux EPR2.

Le CEA compte accélérer dans la course au développement des SMR alors que la France a pris du retard par rapport aux autres grandes puissances. En effet, 70 à 80 projets de réacteurs SMR (3e génération) et AMR (4e génération) existent déjà dans le monde, notamment aux États-Unis, au Canada et en Russie.

 

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