La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a ouvert les débats sur le projet de loi consacré au nucléaire à l’Assemblée Nationale en rassurant sur la sûreté des installations. Alors que des salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) manifestaient contre la réorganisation controversée de la sûreté, le gouvernement a ajouté la réforme de la sûreté nucléaire par un simple amendement, adopté par les députés en commission.
Réforme de la sûreté nucléaire
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a ouvert les débats sur le projet de loi dédié au nucléaire, lundi dernier à l’Assemblée nationale. Elle a assuré que « l’accélération » du nucléaire « ne se fera pas au détriment de la sûreté de nos installations », en réponse aux inquiétudes concernant la sûreté nucléaire, qui ont conduit à des manifestations des salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) aux abords du Palais Bourbon.
Le gouvernement a ajouté la réforme de la sûreté nucléaire par un simple amendement, adopté par les députés en commission. L’objectif de cette réforme est d’intégrer l’IRSN, expert technique, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. Agnès Pannier-Runacher a déclaré que la réforme permettrait d’élargir les missions de l’ASN, qui deviendrait ainsi la deuxième autorité de sûreté du monde en termes de moyens humains et financiers avec une crédibilité scientifique totale.
Une relance de la filière nucléaire jugée écologiste
La ministre a également annoncé que la relance de la filière nucléaire est une décision écologiste, « contre les énergies fossiles, accélérer les énergies renouvelables, c’est être écologiste. Relancer notre filière nucléaire, c’est être écologiste », a-t-elle lancé.
Agnès Pannier-Runacher a également annoncé que la réforme permettrait de bâtir six nouveaux réacteurs EPR d’ici 2035. Elle a considéré que c’est « ni plus ni moins le fil de la plus grande aventure industrielle française depuis les années 1970 que nous renouons ».
Des oppositions persistantes
Malgré les assurances de la ministre de la Transition énergétique, la réforme de la sûreté nucléaire suscite des oppositions persistantes. Les syndicats de l’IRSN et de l’ASN ainsi que la gauche et les écologistes dénoncent un « démantèlement totalement irresponsable » et une « fuite en avant atomique » extrêmement dangereuse. Pour eux, le projet de loi ne doit pas mettre en danger la sécurité des installations nucléaires et des populations.