Le gouvernement français a reçu ce jeudi les conclusions d’une consultation nationale sur l’avenir énergétique de la France, intitulée « concertation sur le mix énergétique », qui s’est tenue d’octobre 2022 à février 2023. Avec douze réunions régionales et 31 000 contributions postées sur une plateforme dédiée, cette consultation a été organisée dans le but de recueillir l’opinion des citoyens sur les questions liées à l’énergie.
Des demandes de transparence, de concertation et d’organisation
Les résultats de la consultation montrent que les participants se sont globalement dits prêts à faire plus d’efforts individuels de sobriété (chauffage, transports…) tout en demandant une réflexion collective sur le sens du travail, l’alimentation, le tourisme, etc. Ils attendent que l’Etat, les collectivités et les entreprises agissent dans l’aménagement du territoire, la construction et la rénovation des bâtiments, la réindustrialisation, etc. Les participants ont également émis des messages clairs sur l’énergie, demandant une planification précise pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles et tendre vers des formes d’autonomie énergétique.
Un débat sur le nucléaire
Les participants ont également demandé plus de transparence sur le nucléaire et ont exprimé leur préoccupation quant à la soutenabilité financière et la responsabilité technique liées à cette forme d’énergie. Le débat demeure sur le lien entre l’électricité d’origine nucléaire et renouvelable : s’agit-il d’un rapport de complémentarité ou d’exclusion ? Les parlementaires disposent d’ici avril de la synthèse du débat public sur les projets d’EPR d’EDF.
Des recommandations pour l’avenir énergétique de la France
Le bilan de la consultation sera livré à la réflexion des parlementaires, chargés de voter dans les mois à venir la loi de programmation énergie et climat. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a salué « une réussite en terme de participation » et a souligné la « vraie adhésion au sujet sobriété ». Elle a également noté le « besoin des Français d’être parties prenantes des politiques publiques ». Le gouvernement s’est engagé à répondre à la consultation dans les prochaines semaines.
Une volonté gouvernementale de solliciter les opinions
Le gouvernement a suivi des préconisations d’organisation de la Commission nationale du débat public (CNDP), l’autorité indépendante habituellement chargée de ce type de projet. La vice-présidente de la CNDP et garante du débat, Ilaria Casillo, a souligné la richesse de la consultation, tout en notant qu’il aurait pu y avoir un effort supplémentaire sur la médiatisation. Le porte-parole du gouvernement et ministre du Renouveau démocratique, Olivier Véran, a souligné la volonté gouvernementale de solliciter les opinions afin qu’ils servent de guides et d’inspirations.