Fracturation Hydraulique, un Procédé Controversé

De nouveau autorisée au Royaume-Uni, la fracturation hydraulique pour produire du gaz de schiste reste un procédé controversé.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La fracturation hydraulique, qui vient de nouveau d’être autorisée au Royaume-Uni pour produire du gaz de schiste, est une technologie toujours très controversée.

Qu’appelle-t-on les gaz de schiste ?

Les gaz et le pétrole (“huile”) de schiste (ou de roche-mère) sont des hydrocarbures prisonniers dans des roches très profondes et faiblement poreuses (schiste, argile, calcaire…) dans lesquelles ils sont éparpillés.

Il s’agit d’une exploitation non conventionnelle d’un gaz naturel dispersé à une profondeur allant jusqu’à 3.000 mètres.

Il existe d’autres hydrocarbures dits non conventionnels, comme les gaz de houille (le “grisou” des anciennes mines de charbon) ou les “tight gas”, contenus dans des réservoirs très profonds difficiles à exploiter.

Qu’est-ce que la fracturation hydraulique ?

Cette technique, maîtrisée par les Américains, consiste à “fracturer” la roche avec un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques projeté à haute pression afin de libérer les hydrocarbures.

Le forage, qui se fait d’abord à la verticale, devient horizontal là où se trouve le gaz. Après un forage, le mélange mêlé de gaz remonte à la surface.

Pourquoi tant d’intérêt pour ce gaz ?

Depuis le début des années 2000 et la révolution du gaz de schiste, les États-Unis sont devenus un exportateur majeur de gaz naturel, dont une partie est produite par fracturation hydraulique dans ce pays.

Ces gaz de schiste font un retour en force avec la guerre en Ukraine et le tarissement de gaz russe qui ont poussé l’Europe à diversifier leurs approvisionnements pour passer l’hiver, notamment en important du gaz américain sous forme liquéfiée (GNL).

La France interdit l’exploitation du gaz de schiste (shale gas en anglais) depuis 2017, mais pas son importation. Au nom de sa sécurité énergétique, le gouvernement britannique vient de lever un moratoire sur la fracturation hydraulique, suspendue en 2019 en raison des risques sismiques.

Que lui reproche-t-on ?

Les défenseurs de l’environnement font valoir de longue date que la fracturation hydraulique (“fracking” en anglais), provoque des tremblements de terre et comporte des risques de pollution, pour un potentiel de production énergétique immédiat limité.

Les gaz de schistes sont aussi accusés de conforter un modèle de consommation d’énergies fossiles.

La fracturation hydraulique “ne fera rien pour apaiser la crise (…) car il faudrait des années avant qu’une production significative ne se produise, sans aucun impact sur les prix de l’énergie. Les communautés locales dans les zones de fracturation devront payer le double prix des prix élevés de l’énergie et de la pollution locale”, a réagi Silje Lundberg, responsable de campagne à Oil Change International après la décision du gouvernement britannique.

Aux États-Unis, pays où la fracturation est pratiquée à grande échelle, une bonne partie des eaux usées remontent à la surface, et sont décantées dans des stations d’épuration. Une autre reste dans les profondeurs, au risque de contaminer la nappe phréatique.

Le documentaire phare des anti-schiste, “Gasland”, montrait un riverain d’un champ gazier mettant le feu à l’eau de son robinet, même si ces incidents sont plus probablement liés à des forages mal réalisés qu’à la fracturation.

À noter encore les fuites possibles de méthane au cours de l’extraction, un gaz à effet de serre qui est 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en potentiel de réchauffement climatique lors des vingt premières années où il est libéré dans l’atmosphère.

L’utilisation de milliers de tonnes d’eau pour chaque fracturation est également dans le viseur des associations environnementales.

Les fonds délaissent le gaz naturel pour miser sur les quotas carbone européens

Face à une surabondance anticipée de GNL à partir de 2026, les investisseurs déplacent leurs positions vers le marché européen du carbone, misant sur une offre resserrée et une trajectoire haussière des prix.

Axiom maintient une action en justice de $110mn contre Tidewater pour des actifs au Canada

Axiom Oil and Gas poursuit Tidewater Midstream pour $110mn, en lien avec un différend sur la gestion du gaz d’une propriété en vente dans la région de Brazeau, alors que des offres sont attendues cette semaine.

Tokyo Gas s’engage à importer 1 MTPA de GNL américain sur 20 ans

Tokyo Gas a signé un contrat de 20 ans avec l’américain Venture Global pour l’achat d’un million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié à partir de 2030, renforçant les flux énergétiques entre le Japon et les États-Unis.
en_114026261136540

Venture Global accuse Shell de sabotage commercial sur fond de litige gazier

Venture Global accuse Shell de nuire délibérément à ses opérations depuis trois ans, dans le cadre d’un conflit autour des ventes de gaz naturel liquéfié hors contrats à long terme.

TotalEnergies retire son terminal flottant du Havre après quinze mois d’inactivité

TotalEnergies met fin à l’exploitation de son terminal méthanier flottant du Havre, mis en place après la crise énergétique de 2022, en raison de l’arrêt complet de son utilisation depuis août 2024.

Golar LNG refinance FLNG Gimi avec un prêt bancaire de $1,2bn sur sept ans

Golar LNG a finalisé une opération de refinancement de $1,2bn pour son unité flottante Gimi, consolidant sa position sur le marché du gaz naturel liquéfié avec des conditions de financement allongées et une liquidité nette renforcée.
en_1140251143540

Woodside et le Timor oriental visent une production de GNL depuis Sunrise d’ici 2032

Woodside Energy et le Timor oriental ont conclu un accord pour évaluer la viabilité commerciale d’un projet de gaz naturel liquéfié de 5 millions de tonnes issu du champ Greater Sunrise à partir de 2032.

La production solaire dépasse le gaz naturel en Californie durant les heures de pointe

En Californie, la production d’électricité issue du gaz naturel recule face à la montée continue du solaire, particulièrement marquée entre midi et 17 heures, selon les données 2025 des autorités électriques locales.

NextDecade entame le processus FERC pour Train 6 à Rio Grande LNG

NextDecade a lancé la procédure de pré-dépôt pour étendre Rio Grande LNG avec un sixième train, profitant d’un contexte politique et commercial favorable aux exportations américaines de gaz naturel liquéfié.
en_11402411133540

Condor porte sa production à 11 844 barils/jour grâce à un investissement stratégique en Ouzbékistan

Condor Energies a achevé le forage de son premier puits horizontal en Ouzbékistan, appuyé par deux reconditionnements qui ont permis de porter la production quotidienne à 11 844 barils équivalents pétrole.

WhiteWater porte à 3,7 Bcf/j la capacité du gazoduc Eiger Express

WhiteWater élargit le gazoduc Eiger Express au Texas, augmentant sa capacité de transport à 3,7 milliards de pieds cubes par jour grâce à de nouveaux engagements contractuels de long terme.

New York et le New Jersey face à une bataille judiciaire sur le gazoduc NESE

La contestation des autorisations accordées au projet NESE ravive les tensions entre impératifs d’approvisionnement gazier et cohérence réglementaire, tandis que les enjeux juridiques s’accumulent pour les régulateurs et les développeurs.
en_1140241138540

Le Brésil réforme le marché du GPL et relance la bataille entre Petrobras et les Big 4

Brasilia prépare une refonte réglementaire du GPL visant à casser les barrières d'entrée, dans un secteur dominé par Petrobras et quatre grands distributeurs, alors que le programme social Gás do Povo alimente une forte pression sur les prix.

ExxonMobil relance Rovuma LNG au Mozambique en visant une décision d’investissement en 2026

La levée de la force majeure sur le projet Rovuma LNG remet le Mozambique au centre de la carte mondiale du gaz naturel liquéfié, avec une capacité ciblée de 18 Mt/an et une fenêtre stratégique resserrée pour sécuriser les financements.

BW Energy découvre des hydrocarbures liquides sur Kudu et revoit son plan de développement

BW Energy a identifié des hydrocarbures liquides sur le champ gazier de Kudu en Namibie, changeant la nature du projet initialement conçu pour la production électrique à partir de gaz sec.
en_1140241126540

La production de gaz associé aux États-Unis progresse de 6% grâce au bassin permien

La hausse de la production de pétrole en 2024 a fait bondir le gaz naturel associé à 18,5 milliards de pieds cubes par jour, tirée par l’activité accrue dans la région du Permien.

McDermott prolonge son contrat pour les trains 2 et 3 du projet Golden Pass LNG

McDermott a conclu un avenant contractuel avec Golden Pass LNG Terminal pour finaliser les trains 2 et 3 du terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié au Texas, poursuivant son rôle de partenaire principal du projet.

L’Allemagne renforce ses investissements publics dans cinq terminaux GNL d’ici 2026

L’État allemand multiplie les projets d’infrastructures GNL en mer du Nord et en mer Baltique pour sécuriser ses approvisionnements, avec cinq terminaux flottants en cours de développement sous supervision publique.
en_114020201132540

Aramco engage plus de $30 milliards dans de nouveaux accords stratégiques aux États-Unis

Aramco a signé 17 nouveaux protocoles d’accord avec des entreprises américaines, couvrant le GNL, les matériaux avancés et les services financiers, pour un montant potentiel dépassant $30 milliards.

Bratislava envisage de poursuivre l’Union européenne pour l’arrêt du gaz russe

Le gouvernement slovaque examine la possibilité d’une action en justice contre la Commission européenne après la décision de mettre fin aux livraisons de gaz russe d’ici 2028, invoquant des dommages économiques graves pour le pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.