Westinghouse Electric Company a conclu un accord de travaux préliminaires avec Fortum Corporation pour étudier le déploiement d’un réacteur AP1000 sur mesure dans les pays nordiques. Le document engage également Hyundai Engineering & Construction Company comme partenaire d’ingénierie et de construction. Les parties concentreront leurs efforts sur la planification initiale, l’évaluation des sites potentiels et le dialogue pré-licence avec les régulateurs. Ces travaux s’appuient sur l’étude de faisabilité de deux ans conduite par Fortum, qui a mis en évidence la technologie AP1000 aux côtés de deux autres options.
Étendue de l’accord
Le contrat, appelé Early Works Agreement, stipule que Westinghouse dirigera les analyses techniques initiales et qu’Hyundai Engineering & Construction Company préparera les estimations de coûts et le calendrier de chantier. Les équipes examineront en parallèle la conformité réglementaire pour préparer un futur dépôt de permis. Le plan inclut la caractérisation sismique, l’accès réseau et la logistique modulaire. Un comité mixte validera chaque étape.
La maturité de la technologie AP1000, dotée de systèmes de sûreté passifs déjà en service, a pesé dans le choix de Fortum. « Avec le réacteur AP1000, Fortum fait avancer la technologie la plus éprouvée de sa catégorie et crée des emplois de qualité », a affirmé Elias Gedeon, senior vice-president de Westinghouse Energy Systems. Young Choi, executive vice-president de Hyundai E&C, a rappelé que l’entreprise dispose de « cinquante-cinq ans d’expérience nucléaire » qu’elle mettra au service du projet. Aucun détail financier n’a été publié.
Perspectives industrielles
Six unités AP1000 sont actuellement exploitées, douze sont en construction et six font l’objet de contrats fermes, selon Westinghouse. Le fournisseur compte dix-huit commandes supplémentaires à livrer d’ici la fin de la décennie, notamment en Pologne, Bulgarie et Ukraine. L’empreinte au mégawatt électrique, présentée comme la plus compacte du marché, permet d’envisager une installation sur des sites existants nordiques. Les investisseurs suivront l’évolution du calendrier finlandais pour mesurer la compétitivité des nouveaux modèles de financement nucléaire.