Fluor Corporation a été mandatée pour réaliser les études d’ingénierie de base d’un projet industriel de carburant d’aviation durable (SAF) dans le nord de l’Angleterre. L’initiative, baptisée Project Speedbird, est portée par LanzaJet en collaboration avec British Airways. Le contrat, dont le montant n’a pas été divulgué, sera comptabilisé au troisième trimestre.
Une technologie basée sur l’éthanol de seconde génération
L’installation sera implantée à Teesside, un site choisi pour son infrastructure industrielle et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée. Le projet utilisera la technologie Alcohol-to-Jet développée par LanzaJet, qui permet de convertir de l’éthanol issu de résidus agricoles et de biomasse ligneuse en carburant d’aviation durable. La capacité annuelle de production dépassera 90 000 tonnes, comprenant du SAF et du diesel renouvelable.
British Airways prévoit d’utiliser ce carburant pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone d’environ 230 000 tonnes par an, ce qui équivaut à celles générées par 26 000 vols domestiques. Le développement du site représente une étape dans la montée en puissance industrielle des solutions SAF au Royaume-Uni.
Un partenariat stratégique pour un déploiement à échelle commerciale
Fluor Corporation interviendra en tant que prestataire d’ingénierie, approvisionnement et construction (EPC). Le groupe apportera son expertise en matière de conception et d’exécution de projets industriels complexes. LanzaJet considère cette coopération comme un signal fort de son ambition de déployer à grande échelle sa technologie de carburants renouvelables.
Project Speedbird s’ajoute à la liste croissante des projets commerciaux de LanzaJet dans le secteur des carburants alternatifs. La société développe actuellement plusieurs infrastructures similaires pour répondre à la demande croissante en carburant bas carbone dans l’aviation.
Un ancrage industriel au cœur de Teesside
Le choix de Teesside s’explique par les atouts logistiques et industriels de la région. Ce territoire bénéficie de connexions maritimes et ferroviaires, ainsi que d’un tissu économique favorable aux projets liés aux énergies renouvelables et à la chimie verte. La région cherche par ailleurs à attirer de nouveaux investissements dans les technologies de décarbonation lourde.
La production commerciale du site devrait répondre à une partie des objectifs de réduction des émissions imposés aux compagnies aériennes, dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant. Le secteur aérien international est sous pression pour diversifier ses sources d’énergie et limiter sa dépendance aux carburants fossiles traditionnels.