Les grévistes de Storengy, filiale d’Engie, ont décidé mardi de mettre fin à leur mouvement de blocage des sites de stockage de gaz, après la conclusion d’un accord prévoyant une revalorisation des salaires, compensant partiellement l’inflation, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
“On a levé les piquets parce qu’on a réussi à trouver un terrain d’entente avec la direction”, a indiqué au nom de l’intersyndicale Frédéric Ben, délégué syndical CGT Engie.
L’accord prévoit “4,6% d’augmentation pour 133 salariés et 2,3% pour 380 autres sur les 680 salariés au 1er juillet”, selon le syndicaliste. La direction s’est également engagée selon lui à une nouvelle augmentation de 2,3% au 1er janvier 2023, “soit par l’augmentation de la branche et, si ce n’est pas le cas, par l’attribution d’un niveau de rémunération pour tous les salariés”, selon M. Ben.
L’intersyndicale réclamait 15% d’augmentation pour l’ensemble des salariés. Outre les augmentations de salaires, les grévistes ont obtenu une prime pouvoir d’achat de 400 euros au 1er octobre, ainsi que la revalorisation de 9,5% d’une prime de site industriel Seveso et une prime rétroactive au 1er janvier pour compenser la hausse des coûts du transport (carburant).
La direction s’est également engagée à verser “une prime de 250 euros en décembre, qui concerne la performance des stockages : c’est un peu la carotte pour rattraper le retard lié aux grèves”, a indiqué M. Ben.
Lors de ce mouvement qui a duré plus de trois semaines, les grévistes ont ponctuellement ralenti le remplissage des stocks de gaz sur lesquels compte le gouvernement pour se passer de gaz russe l’hiver prochain.
La direction a ainsi indiqué, au plus fort de la grève que certaines actions avaient pu engendrer des retards, “notamment de travaux de maintenance planifiés de longue date” qui vont occasionner une intensification du travail pour être rattrapés.
Le gouvernement a demandé le remplissage à “près de 100%” des capacités de stockage de gaz nationales d’ici au début de l’automne pour faire face aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.