En Europe, en raison d’un approvisionnement trop faible, les consommateurs sont confrontés à de nouvelles augmentations des prix du gaz.
L’Europe face aux prix choc
La reprise des économies mondiales a fait bondir les prix de référence du gaz. En octobre 2021, le marché européen a connu une hausse de 700% et le marché de Grande-Bretagne de 500%. Cette augmentation intervient dans un contexte où les stocks de gaz sont faibles.
Le 17 novembre 2021, les réserves européennes de gaz étaient d’environ 41 TWh contre 113 TWh en moyenne sur les quatre années précédentes.
Une baisse ponctuelle des prix a été observée à l’annonce du Président russe s’engageant à augmenter les approvisionnements en gaz russe. Les flux gaziers transitant par le gazoduc Yamal et l’Ukraine sont restés, quant à eux, relativement stables.
Approvisionnement difficile
Sous la pression d’autres pays européens et des États-Unis, Berlin a suspendu la certification du gazoduc Nord Stream 2. De plus le gazoduc est toujours dans l’attente de l’approbation de la Commission européenne. Ces retards cumulés reporteront de plusieurs mois la mise en service de l’infrastructure.
L’exploitation du gazoduc Nord Stream 2, aurait permis une augmentation du volume de gaz disponible en Europe. En parallèle, la forte demande de gaz en direction du continent asiatique renforce aussi la hausse des prix en Europe. Le JKM contribue ainsi à maintenir des prix élevés.
Des conditions météorologiques déterminantes
En outre, un hiver rigoureux avec des vagues de froid est à craindre en raison de La Nina. Dans ce contexte, une hausse exceptionnelle du prix du gaz doit être envisagée.
La situation pourrait continuer de s’aggraver. L’entreprise Gazprom n’injecte actuellement que 5 millions de m3/jour dans ses sites de stockages. Ces déficits d’approvisionnement ne semblent pas pouvoir être remplacés par l’énergie renouvelable éolienne en raison d’un vent faible.