États-Unis : stagnation des émissions en 2024, incertitudes sous l’administration Trump

En 2024, les émissions américaines de CO₂ restent stables à 5,1 milliards de tonnes, alors que l’administration Trump prépare une politique énergétique favorable aux hydrocarbures, soulevant des questions sur l’évolution future du marché américain.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

En 2024, les États-Unis ont maintenu leurs émissions de dioxyde de carbone (CO₂) à environ 5,1 milliards de tonnes, un niveau quasiment inchangé par rapport à l’année précédente, selon l’Energy Information Administration (EIA). Malgré cette stabilité apparente, les données sectorielles révèlent des dynamiques contrastées, notamment dans le secteur électrique où les émissions ont légèrement progressé, tandis que d’autres secteurs économiques, comme le transport ou l’industrie, montrent une relative stagnation. Dans ce contexte, le retour de Donald Trump à la présidence, début 2025, ouvre la voie à une révision profonde de la politique énergétique américaine, avec une probable relance des énergies fossiles. Ce changement soulève des interrogations majeures quant aux impacts potentiels sur les émissions futures et les stratégies d’investissement du secteur énergétique.

Stabilisation des émissions dans un contexte complexe

En 2024, le secteur électrique américain a émis environ 1,64 milliard de tonnes de CO₂, marquant une hausse modérée de 0,5 % par rapport à l’année précédente. Cette progression résulte principalement de l’augmentation de la consommation d’électricité et d’une plus grande sollicitation des centrales à gaz naturel. Le gaz naturel représente désormais environ 73 % de la production thermique américaine, tandis que la part du charbon continue de décliner pour atteindre 26 %. La réduction de l’utilisation du charbon constitue une tendance établie depuis plusieurs années, soutenue par une logique économique liée à la compétitivité accrue du gaz naturel et des énergies renouvelables.

Relance annoncée des énergies fossiles par l’administration Trump

La prise de fonction de Donald Trump en janvier 2025 annonce une série de révisions réglementaires significatives dans le secteur énergétique américain. Dès son arrivée, Trump a initié un processus visant à assouplir les réglementations environnementales en vigueur, notamment en remettant en cause les limites d’émissions imposées aux centrales électriques sous le Clean Power Plan (CPP). Cette stratégie s’inscrit dans une démarche plus large de soutien à la production domestique de pétrole et de gaz naturel, avec l’objectif de stimuler la compétitivité industrielle américaine sur les marchés internationaux. Par ailleurs, le retrait annoncé des États-Unis de l’Accord de Paris début 2025 marque un signal politique fort pour l’ensemble des acteurs du secteur énergétique.

Réactions contrastées au sein du secteur énergétique américain

Ces évolutions réglementaires suscitent des réactions diverses parmi les acteurs industriels américains. Des groupes tels qu’ExxonMobil et Chevron perçoivent positivement la nouvelle orientation fédérale, anticipant une relance des investissements et une augmentation de leur compétitivité internationale. À l’inverse, des entreprises fortement engagées dans les énergies renouvelables comme NextEra Energy ou Duke Energy expriment des réserves quant aux effets potentiellement négatifs des nouvelles politiques fédérales sur leurs stratégies de croissance et d’investissement. Les modifications tarifaires annoncées par Trump sur les importations de matériel destiné aux énergies renouvelables pourraient, selon ces acteurs, ralentir considérablement la dynamique de ce secteur en pleine expansion aux États-Unis.

Impacts prévisionnels des nouvelles mesures réglementaires

Selon des analyses publiées par Rhodium Group et des agences gouvernementales, l’assouplissement des contraintes environnementales pourrait entraîner une hausse cumulée des émissions américaines de CO₂ de l’ordre de 123 millions de tonnes supplémentaires d’ici 2035. Le Congressional Budget Office (CBO) indique par ailleurs que les nouvelles mesures pourraient stimuler significativement la production d’hydrocarbures américains, mais alerte aussi sur d’éventuels coûts sanitaires et environnementaux accrus liés à une hausse des émissions de polluants atmosphériques. Les investisseurs doivent donc anticiper une révision des coûts liés aux régulations, ainsi qu’un rééquilibrage des risques financiers dans les projets énergétiques à moyen terme.

Facteurs modérateurs sur le marché américain

Malgré ces mesures fédérales annoncées, des facteurs économiques pourraient modérer l’impact réel des nouvelles politiques Trump sur les émissions américaines. La compétitivité économique croissante des technologies solaires et éoliennes, ainsi que des solutions de stockage énergétique, constitue une tendance lourde susceptible de perdurer indépendamment du contexte réglementaire fédéral. Par ailleurs, de nombreux États américains et acteurs privés maintiennent des politiques environnementales et énergétiques ambitieuses, susceptibles d’atténuer les effets d’un allégement fédéral. Cette situation complexe contraindra les entreprises à une analyse stratégique approfondie pour anticiper au mieux les évolutions du marché américain dans les prochaines années.

Le shutdown fédéral menace les délais de permis et les projets énergétiques aux États-Unis

L’arrêt des services fédéraux américains perturbe l’ensemble de la chaîne décisionnelle pour les projets énergétiques et miniers, avec des risques accrus de retards administratifs et d’absence de données critiques.

Les agences de l’énergie aux États-Unis préparent le gel de leurs activités

Face à l’éventualité d’une fermeture du gouvernement fédéral, plusieurs agences américaines de l’énergie organisent la suspension de leurs services et la mise au chômage technique de milliers d’employés.

EMBER: le Chili pourrait économiser $15mn par an en réduisant ses pertes d’énergie renouvelable

Un rapport révèle l’impact économique des pertes d’énergies renouvelables au Chili, indiquant qu’une baisse de 1% des curtailments générerait $15mn d’économies annuelles.
en_11403102029540

Le Danemark augmente la sécurité énergétique après des survols de drones non identifiés

Face à une menace croissante sur ses infrastructures, le Danemark élève son niveau d'alerte énergétique, en réponse à une série de survols de drones non identifiés et au contexte géopolitique tendu.

France : Lecornu écarte un gel du solaire et de l’éolien

Le Premier ministre a rejeté les rumeurs évoquant un moratoire sur les renouvelables, alors que la publication de la prochaine feuille de route énergétique suscite des tensions dans le secteur.

Koweït ajoute 14 GW de capacité électrique d’ici 2031 pour éviter les pénuries

Le Koweït prévoit de développer 14,05 GW de nouvelles capacités électriques d’ici 2031 afin de répondre à la demande croissante et limiter les coupures planifiées, accentuées par les températures extrêmes et les retards de maintenance.
en_1140280936540

Ignite Power rejoint le programme Pro Energia+ de 270 millions $ en Mozambique

Le partenariat avec le programme Pro Energia+ financé par la Banque mondiale vise à étendre l’accès à l’électricité au Mozambique en ciblant les communautés rurales à travers un mécanisme de financement basé sur les résultats.

Bruxelles impose un nouveau système de redevances pour le contrôle des marchés énergétiques

La Commission européenne renforce le financement d'ACER via une nouvelle grille tarifaire appliquée aux entités déclarantes, visant à soutenir une surveillance accrue des transactions sur les marchés de gros de l’énergie.

EDF face à 460 milliards € d’investissements, la Cour des comptes alerte l’État

La Cour des comptes appelle à clarifier le financement d’EDF, confronté à un programme d’investissement de 460 milliards EUR d’ici 2040, alors que l’entreprise publique doit lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
en_1140240945540-2

Washington restitue $13bn de fonds non engagés alloués à la transition énergétique

Le Département de l’Énergie des États-Unis va restituer plus de $13bn de fonds non dépensés, initialement alloués à des initiatives climatiques, conformément à la nouvelle politique budgétaire de l'administration Trump.

Trump menace l’AIE de retrait si sa ligne anti-pétrole n’est pas révisée

Sous pression de Washington, l’Agence internationale de l’énergie réintroduit un scénario pro-fossile dans son rapport, marquant un tournant dans ses orientations face à la montée des tensions avec l’administration Trump.

La demande électrique en Asie du Sud-Est pousse à l’intégration massive du solaire et de l’éolien

L’Asie du Sud-Est, confrontée à une croissance rapide de sa consommation électrique, pourrait exploiter jusqu’à 20 térawatts de potentiel solaire et éolien pour renforcer sa sécurité énergétique.
en_1140240948540

France : Emmanuelle Wargon prend la tête du Conseil des régulateurs de l’ACER

La Présidente de la Commission de régulation de l’énergie a été élue à la présidence du Conseil des régulateurs de l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie pour un mandat de deux ans et demi.

L’Australie fixe un objectif de réduction de 62 à 70% de ses émissions d’ici 2035

Le gouvernement australien a annoncé une nouvelle cible climatique assortie d’un plan de financement, tout en maintenant sa position de grand exportateur de charbon, ce qui soulève des interrogations sur sa stratégie énergétique à long terme.

L’Inde décroche un contrat de 15 ans avec l’Autorité des fonds marins

Nouvel accord de 15 ans pour l’exploration de sulfures polymétalliques dans l’océan Indien, faisant de l’Inde le premier pays doté de deux licences et du plus vaste périmètre attribué pour ces dépôts.
en_1140200947540

L’Argentine met en vente 44% du capital de Nucleo Electrica SA dans le cadre de sa réforme

Le gouvernement argentin ouvre un appel d'offres national et international pour céder 44% de Nucleo Electrica SA, poursuivant sa politique de désengagement économique via le marché des capitaux.

Les émissions de gaz des États-Unis pourraient plafonner d’ici 2030

Un rapport du Rhodium Group anticipe une stagnation des émissions américaines, conséquence d’un virage politique en faveur des énergies fossiles depuis le retour de Donald Trump au pouvoir.

Nouvelle panne du réseau électrique nigérian entraîne des coupures massives dans le pays

Une défaillance soudaine sur le réseau national a interrompu l’alimentation en électricité de plusieurs régions du Nigeria, relançant les interrogations sur la stabilité du système de transport électrique.
en_1140100947540

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.