Les États-Unis viennent de saisir un navire pétrolier. Celui-ci est suspecté de commercer avec la Corée du Nord malgré les interdictions.
États-Unis Non-respect de l’embargo
L’AFP rapporte la saisie d’un navire pétrolier au large des côtes américaines. La raison est simple : le navire est suspecté de commercer directement avec la Corée du Nord. Or, ce pays fait l’objet de restrictions imposé par les États-Unis et par l’ONU. Aucun navire américain n’est censé commercé avec le pays d’Asie, et encore moins livrer une ressource aussi précieuse que le pétrole.
De manière générale, toutes importations ou exportations, que ce soit de charbon ou de poisson, sont limitées. En juin 2021, le représentant spécial américain pour la Corée du Nord s’était exprimé pour une application stricte des sanctions envers le pays. Les États-Unis semblent avoir pris cet appel au pied de la lettre.
Une situation difficile en Corée du Nord
Le besoin de pétrole de la Corée du Nord peut s’expliquer par plusieurs raisons. L’économie de Pyongyang est mise en difficulté depuis plusieurs années par les sanctions internationales. En effet, pour punir le pays de ses nombreux essais militaires, et surtout nucléaires, de nouvelles sanctions sont sans cesse ajoutées.
La plupart proviennent directement de l’ONU, soutenu par les États-Unis, ce qui limite les pays enclins à commercer avec Pyongyang.
Instruction et recherche en cours
L’affaire est encore en cours d’instruction par la justice américaine, qui a toutefois laissé paraître quelques éléments de l’enquête. Selon les premiers éléments avancés par les États-Unis, le navire aurait donc effectué la liaison avec des navires nord-coréens. Ces derniers auraient récupéré la cargaison pétrolière puis l’auraient transporté vers le port de Nampo. Pour ce faire, ils auraient utilisé des dollars américains transitant par des banques américaines.
La Cour de New-York a ainsi décidé de saisir le navire M/T Courageous et de déposséder son propriétaire. Son propriétaire, un Singapourien répondant au nom de Kwek Kee Seng, est toujours porté disparu. Il est poursuivi pour complicité de blanchiment. Ce n’est pas la première fois que le bateau est saisi par des autorités. En mars 2020, le Cambodge l’avait déjà immobilisé à la demande des États-Unis.
Cette affaire illustre donc la situation toujours complexe entre les États-Unis et la Corée du Nord. Si aucune menace directe n’a été formulé, la saisie du bateau et des documents attestant d’un commerce illégal risque encore de ternir les relations.