En Espagne, la demande en GNL connaît un ralentissement en raison des températures douces et de la forte production éolienne.
Une offre excédentaire en Espagne
En Espagne, les livraisons de GNL s’établissent, actuellement, à environ 50 milliards de pieds cubes, depuis le début du mois. À la fin du mois de mars, les livraisons de GNL culmineraient à 95 milliards de pieds cubes. Le pays dépasserait ainsi le sommet du mois de février qui culminait à 93 milliards de pieds cubes.
PVB, le hub gazier espagnol demeure faible en comparaison à TTF, le hub gazier néerlandais. L’Espagne, un marché peu dépendant des approvisionnements russes et disposant d’une abondante capacité de regazéification devient une plate-forme d’escompte. En effet, la diminution des flux gaziers russes vers l’Europe du Nord-Ouest, favorise les cargaisons livrées dans la région.
Une prime élevée pour Noothwest Europe Marker
Le 22 mars 2022, pour la deuxième journée consécutive, l’indicateur Northwest Marker bénéficie d’une valorisation de 35 cents/MMBtu. Il s’agit de la valorisation la plus importante pour l’indicateur Northwest Marker par rapport à l’indicateur Mediterranean Marker. Le marché européen se caractérise, notamment, par une plus forte volatilité que le marché méditerranéen en raison de la situation ukrainienne.
Le flux régulier provenant du continent africain entre en concurrence avec les flux en provenance de Russie. En effet, les approvisionnements en GNL de Yamal transitent par la France avant d’arriver en Espagne. Cet itinéraire complexifie la détermination de la provenance exacte du GNL.
Peu d’impact des frais de livraisons
Les coûts de transport du GNL depuis les côtes américaines connaissent une variation en fonction du lieu de regazéification. Le 21 mars, les coûts de transport vers le Nord-Ouest étaient de 1.48$/MMBtu contre 1.50$/MMBtu pour un déchargement en Méditerranée. Ainsi, la différence de 1,35 % est le résultat de coûts portuaires plus conséquents en Espagne.
Par ailleurs, le coût journalier pour un navire tri-carburant diesel-électrique, chargé dans le bassin Atlantique, demeure actuellement stable. Il est de 49.000 $/j contre 260.000 $/j au 1er décembre 2021, soit une baisse de 81 %. Déjà à l’époque, les coûts de livraison étaient similaires avec une différence de 0.03$/MMBtu.