EQX Biome propose des crédits carbone pour protéger la forêt tropicale en RDC

EQX Biome a récemment proposé d'investir 400 millions de dollars dans des projets de conservation pour protéger les zones de forêts en danger dans la région du Bassin du Congo en République Démocratique du Congo.

La société d’investissement américaine EQX Biome a proposé de générer des crédits carbone plutôt que d’exploiter du pétrole en République démocratique du Congo (RDC) afin de protéger la forêt tropicale. Kinshasa a mis 27 blocs pétroliers aux enchères en juillet dernier, estimant que l’exploitation des ressources fossiles était un impératif économique pour la RDC, dont les deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté.

Préserver la forêt tropicale

La forêt du Bassin du Congo est la deuxième plus grande au monde après l’Amazonie. Cependant, certains des blocs mis aux enchères empiètent sur des zones protégées dans cette forêt, ce qui a amené des organisations de défense de l’environnement à s’alarmer des effets potentiellement désastreux de l’industrie pétrolière. Les risques sont particulièrement grands pour les tourbières du centre de ce bassin qui stockent environ 30 milliards de tonnes de carbone, presque l’équivalent d’un an d’émissions mondiales.

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EQX Biome propose d’investir 400 millions de dollars dans des projets de conservation pour protéger les zones de forêts en danger dans la région. Les crédits carbone ainsi générés permettront de vendre la quantité de dioxyde de carbone stockée dans les zones de forêt sauvegardées pour compenser les émissions de gaz à effet de serre. Pour le PDG de la société, cette proposition est plus intéressante sur le plan économique que l’exploitation pétrolière, car elle pourrait créer des milliers d’emplois et générer des recettes fiscales conséquentes.

Contestation des crédits carbone

Les partisans des crédits carbone affirment qu’ils sont efficaces pour lutter contre la déforestation, mais les plus sceptiques mettent en garde contre le fait que les forêts ne stockent pas le carbone de manière permanente et que des entreprises utilisent les crédits pour couvrir l’augmentation de leurs émissions. Un récent scandale à propos de l’inefficacité présumée de projets ayant obtenu le tampon de Verra, principal organisme mondial de vérification des crédits carbone, a également jeté une ombre sur le secteur. Les failles de la réglementation environnementale en RDC, pays parmi les plus corrompus de la planète, font également planer un doute sur la finalité des crédits.

Enchères en cours

Les enchères pour les blocs pétroliers vont s’échelonner d’avril à octobre. Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, s’est dit ouvert aux offres de groupes de crédits carbone. D’autres sociétés comme Oneshot.earth ont également manifesté leur intérêt pour l’appel d’offres, mais n’ont jamais obtenu de réponse du gouvernement à leur demande d’informations complémentaires.

Selon le Boston Consulting Group, le marché volontaire du carbone, qui permet aux entreprises d’acheter des crédits provenant de projets de conservation certifiés, a atteint une valeur d’environ 2 milliards de dollars en 2021. Il est prévu que cette valeur atteigne entre 10 et 40 milliards de dollars d’ici 2030. Cependant, le ministère congolais des Hydrocarbures n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

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